Loi des Finances 2018 : les manifestations continuent sur fonds de guerre de mobilisation

Une vue de la manifestation du 11 mars organisée par la société civile

Les nigériens ont encore battu le pavé,  ce weekend à Niamey et dans les autres grandes villes du pays, pour manifester leur contestation ou leur soutien à la loi des finances 2018 et au régime d’Issoufou Mahamadou.

A Niamey, c’est la 5e journée d’action citoyenne (JAC) du Cadre de concertation des organisations de la société civile qui était au programme de ce dimanche 7 mars. Comme c’est le cas pour la précédente, cette nouvelle manifestation a enregistré une importante mobilisation. Les manifestants étaient sortis en masse pour prouver leur rejet de la loi des finances 2018, la mauvaise gouvernance ainsi que la présence des forces étrangères. La manifestation de ce 11 mars était d’autant plus particulière pour la société civile qu’elle sonne comme une réponse à celle organisée une semaine plutôt, le 4 mars dernier, par la mouvance présidentielle. « Démonstration de force » contre « démonstration de force » et si au regard des deux manifestations, il va sans dire que « la marche du pouvoir » a réuni plus du monde, celle de ce dimanche a aussi son principal intérêt. Du côté des organisateurs, on met en effet en avant le fait que « c’est une mobilisation désintéressée et donc citoyenne ». « Nous n’avons pas eu à payer et à transporter les gens, contrairement aux partis de la majorité,  pour qu’ils sortent manifester et témoigner leur colère contre le régime actuel»  a déclaré à Actuniger, un membre du Collectif de la société civile qui se dit « très satisfait de cette manifestation ».

Comme c’est le cas pour les précédentes éditions, une déclaration a sanctionné la manifestation lors du meeting qui s’est tenu à la Place de la concertation. Le Collectif a réitéré ses revendications et a répondu à certaines déclarations du gouvernement et des partis de la majorité tout en promettant de poursuivre la lutte. La prochaine journée d’action citoyenne est prévue pour le dimanche 25 mars prochain et le 15 mars, journée internationale des consommateurs, un mot d’ordre de « Journée Ville Morte » a été déjà lancé par la société civile.

A L’INTÉRIEUR DU PAYS AUSSI, LE FRONT SOCIAL EN ÉBULLITION

Dans les autres grandes villes du pays aussi, c’est presque au même scénario qu’on a assisté avec des cas assez rocambolesques et qui frisent parfois la comédie comme à Zinder et à Maradi ainsi et surtout à Dosso.

Dans la deuxième ville du pays, Zinder, où la société civile locale manifestait depuis le début de la contestation, la manifestation du samedi 10 mars a été perçue comme une réponse cinglante de la majorité face aux détracteurs du régime. A travers une gigantesque mobilisation qui a nécessité l’acheminement et la prise en charge des manifestants de plusieurs localités environnantes, les partis de la MRN et de l’APR ont fait une véritable démonstration de force populaire. La réponse ne s’est pas faite attendre puisque ce dimanche 11 mars, et de l’avis général, la manifestation était encore plus impressionnante que celle de la veille. « C’est du jamais vu pour une manifestation non politique, les gens avaient vraiment envie de montrer que la manifestation d’hier n’était qu’une illusion » a témoigné un participant présent à la marche suivie de meeting qui s’est cette fois terminée à la Tribune officielle contrairement aux autres éditions où c’était devant le siège du gouvernorat.

Dans la capitale économique, Maradi, c’est aussi la même prestation de deux camps à la différence que la mobilisation du samedi 10 mars à l’appel des partis de la mouvance présidentielle, était plus importante que celle de ce dimanche 11 mars de la société civile. « Ce n’est que la seconde fois qu’on nous autorise à manifester mais déjà la mobilisation ne cesse de s’amplifier de jour en jour » explique un des cadres locaux du Collectif de la société civile à actuniger.

Le cas le plus rocambolesque, c’est dans la cité des Djermakoyes. Ce dimanche, Dosso a connu simultanément deux manifestations. La première est celle du collectif local de la société civile, lequel n’est pas à sa première manifestation. La seconde, c’est celle de la majorité présidentielle qui s’est tenue en parallèle presque même si en d’autres endroits. Là aussi, un défi pour les deux camps qui a consisté à  dégager, lequel des deux camps a mobilisé plus de manifestants.

A Agadez, après la marche de soutien du week-end dernier, la société civile locale a été pour la première fois autorisée à manifester. Un simple sit-in au cours duquel les participants ont rendu publique leur plate-forme revendicative, laquelle en plus de s’approprier les doléances nationales de la société civile, comprend aussi des revendications locales. Au rang de ces dernières, la mauvaise gestion des ressources minières dont la région en regorge notamment l’uranium exploité par AREVA et ses filiales.

Actuniger

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1 Comment

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    1 août 2023 à 7 h 59 min

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