Une grande cérémonie de formation sur la médiation communautaire a eu lieu dans la grande salle de réunion de la Maison de la Culture d’Agadez. Elle a été rehaussée par la présence d’invités au rang desquels figurent le premier vice maire de la commune urbaine d’Agadez, le représentant du procureur de la république et de M. YVES Kaza, coordonnateur régional du PCCN. Notons aussi que plusieurs leaders religieux, la Magagia, les Tambaraï, les chefs des quartiers et les associations des jeunes ont aussi honoré de leur présence cet évènement inédit.
C’est en présence de tous ces représentants de la communauté entière de la ville d’Agadez que l’honorable Sultan Elhadj Oumarou Ibrahim Oumarou a brisé le silence pour annoncer publiquement son engagement sans réserve à agir en faveur non seulement de la paix, mais aussi de la coexistence pacifique entre les diverses couches de la population. « La paix n’est pas uniquement un concept, mais c’est aussi et surtout un comportement observable », assure t-il. Pour ce faire, poursuit-il « notre engagement est total. Nous allons nous investir corps et âme pour que cela se réalise ». D’ores et déjà, sur instructions du premier de tous les chefs coutumiers de la région d’Agadez, des comités dits de conciliation sont mis en place à Agadez. Une initiative qui rime bien avec les attentes du Programme de Cohésion Communautaire au Niger (PCCN).
Un engagement ferme du Sultan d’Agadez en faveur de la cohésion sociale
Rappelons que depuis son installation, ce programme n’a eu de cesse d’accompagner des initiatives communautaires dans le sens de consolider et renforcer le ciment de l’unité nationale et du vivre ensemble.
En effet, la conciliation entre les belligérants est une disposition réglementaire en République du Niger. C’est en conséquence ce droit qui a permis la tenue d’une formation au bénéfice de 92 participants à l’issue de laquelle des comités de conciliation ont été mis en place dans 23 quartiers de la ville d’Agadez. Ces comités ont pour mission de régler à l’amiable tout conflit susceptible de porter atteinte à la cohésion sociale entre les habitants de la légendaire cité de l’Aïr. A cette occasion, le Sultan de l’Aïr a personnellement tenu à montrer sa confiance à l’évènement en intercédant auprès du partenaire appelé Programme de Cohésion Communautaire au Niger (PCCN) en vue du financement de cette initiative fort louable qui cadre bien avec les objectifs dudit programme.
23 comités de conciliation mis en place
Par le biais du projet de médiation communautaire, un diagnostic sans complaisance a été fait dans les divers quartiers pour recenser toutes les causes de conflits au sein des communautés qui habitent ces quartiers. Cela a permis d’outiller les participants sur les techniques de conciliation. L’étape cruciale était la mise en place de 23 comités de conciliation composés du chef du quartier, d’un leader religieux, d’une représentante des femmes connue sous le nom de « Tambara » et d’un représentant de la jeunesse.
Suffisamment formés trois jours durant sur les facteurs qui poussent et/ou attirent les personnes à la violence et à l’extrémisme violent, ces comités ont dorénavant la responsabilité d’assurer la cohésion dans les quartiers. Une fois le conflit né, les membres des comités doivent user de leurs compétences pour dissuader les personnes en discorde. La solution pacifique à laquelle parviendrait le comité devrait être attestée par un procès-verbal signé par les différentes parties. Outre ce rôle de conciliateur dévolu à chaque comité, il lui revient de veiller scrupuleusement à tout ce qui pourrait nuire à la paix et à la sécurité dans les principaux quartiers de la cité d’Agadez en tenant informées les autorités administratives et coutumières sur tout cas suspect. Cela aurait le mérite d’aider les forces de défense et de sécurité ainsi que la justice dans leurs missions. Un acte d’une telle envergure ne pourrait que renforcer la confiance entre les diverses couches sociales.
ELH. A. C
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