Niger : des journalistes formés pour combattre le travail forcé

Du 24 au 26 févier 2020, s’est tenu, à l’Hôtel Aliya de Niamey, un atelier de formation et de renforcement des capacités des journalistes sur le travail forcé afin de le combattre sous toutes ses formes et pratiques et promouvoir ainsi, le recrutement équitable. Cet atelier a été initié par le Bureau International de Travail (OIT), dans le cadre de la mise en œuvre de son projet Bridge avec le soutien financier du département américain du Travail (USDOL).

En dépit des divers instruments juridiques adoptés par la quasi-totalité des pays, de par le monde, contre le travail forcé, ses pratiques demeurent encore constantes sous différentes formes.
C’est dans l’optique de mettre fin à ces pratiques que le Bureau International de Travail (BIT) en collaboration avec le Département américain du Travail (USDOL) a mis en place le projet Bridge qui a initié un atelier de formation à l’endroit des journalistes.
Dans son discours d’ouverture de l’atelier, le coordinateur national du projet Bridge, M. Samaila Ibrahim, a rappelé l’importance de cette formation qui vise à « outiller les journalistes afin de leur permettre de mieux comprendre le phénomène du travail forcé dans ses multiples facettes, ses enjeux ainsi que les défis qu’il pose ». L’objectif est donc de doter les journalistes des capacités nécessaires leur permettant de mettre à nu le travail forcé dans leurs milieux, afin que les concernés puissent envisager des perspectives pouvant y mettre fin et de manière globale favoriser le recrutement équitable.
« Les acteurs en charge de la lutte contre le travail forcé ont besoin d’être éclairés pour bien comprendre le phénomène et lui apporter des réponses (politiques, programmes et actions) appropriées et durables », a souligné Samaila Ibrahim.
C’est pourquoi il estime que « le rôle des hommes et des femmes de médias est essentiel dans le processus d’identification des situations de travail forcé, de vulgarisation de l’arsenal juridique et de partage de l’information sur les initiatives ainsi que les bonnes pratiques développées ici et là pour combattre ce phénomène ».

Ainsi, trois (3) jours durant, une vingtaine des journalistes venus de huit (8) régions du pays, et provenant des différents médias publics et privés, dont Aïr Info, ont été édifiés sur les situations de travail forcé.
Ils sont, en effet, outillés à travers des modules dispensés par le consultant natinal du projet BIT Bridge, Charles Autheman, ainsi que des séances d’exercices pratiques et de conférences de rédaction cordonnées par Lamine Souleymane, juriste et journaliste spécialisé sur les questions de Sécurité et de Paix.
L’atelier a également vu la participation et le concours de plusieurs membres des organisations de lutte contre la traite des personnes, des substituts de procureurs et des inspecteurs de travail qui ont largement partagé leurs expériences du domaine.
Les participants ont, à l’issue de la formation, formulé plusieurs recommandations et propositions des sujets d’enquêtes sur la question du travail forcé au Niger. Une poursuite des projets est encouragée pour leur réalisation et une prise en compte des recommandations est promise pour l’atteinte des objectifs escomptés.
Au sortir de l’atelier, les acteurs de médias sont désormais en mesure d’identifier le travail forcé sous quelle que forme que ce soit, et sont surtout engagés à le dévoiler dans le cadre de leur mission d’informer et de sensibiliser le public. Avec chacun un projet d’enquête sur le travail forcé, cette formation constitue un réel motif de satisfaction pour les différents participants.

Ahmadou Atafa

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