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3 Mai 2020, Journée Internationale de la liberté de presse

– Mesdames et Messieurs, membres des associations socioprofessionnelles des médias ;
– Chères consœurs ;
– Chers confrères journalistes ;
Demain, 3 Mai 2020, le Niger, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la Journée Internationale de la Liberté de Presse, proclamée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Placée sous le thème :
« Le Journalisme sans crainte, ni complaisance », l’édition 2020 de la Journée Internationale de la Liberté de Presse intervient dans un contexte mondial très particulier, dû à la Pandémie du COVID-19. Une crise sanitaire mondiale qui affecte aussi notre pays le Niger.

A la date du 2 Mai 2020, « sur 2 967 patients testés au Niger, 728 sont déclarés positifs au Covid-19, parmi lesquels 217 sont en cours de traitement, 478 sont sortis guéris et malheureusement 33 décès sont enregistrés », selon les données du Ministère de la santé publique.
Cette crise sanitaire a contraint les autorités nigériennes à édicter des mesures barrières, telles que « se laver régulièrement les mains avec du savon ou du gel hydro alcoolique ; porter le masque ; respecter la distance d’un mètre entre les personnes; tousser dans le pli du coude, désinfecter les lieux et rester chez soi » pour lutter contre la propagation du virus.

A ces mesures se sont ajouté l’interdiction de se regrouper en grand nombre, de fréquenter les lieux de culte et de voyager, entre autres.
C’est le lieu de féliciter et encourager les médias nigériens de l’audiovisuel comme de la presse écrite et électronique pour leur pleine implication dans les actions de sensibilisation des populations contre cette pandémie.
Grâce à cet engagement et au professionnalisme dont ils ont fait montre, le Niger est en train d’enregistrer d’importants progrès dans cette lutte contre la propagation du COVID-19.
Mais l’obligation qui nous incombe de respecter les mesures prises par le gouvernement pour protéger la population contre ce virus, empêche aujourd’hui à la Maison de la Presse et aux associations socioprofessionnelles des médias de célébrer avec faste, comme ce fut le cas en 2019, l’édition 2020 de la Journée Internationale de la Liberté de Presse.
Cette Journée nous permet pourtant :
• de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse ;
• d’évaluer la liberté de la presse chez nous et à travers le monde,
• de défendre l’indépendance des médias et rendre hommage aux journalistes qui se sont illustrés dans l’exercice de la profession.

La Journée Internationale de la Liberté de la presse-2020 coïncide avec la publication, le 20 avril dernier par Reporters Sans Frontière (RSF), du Classement mondial de la liberté de presse.
Dans ce classement, le Niger a gagné 9 points, passant de la 66ème place dans le classement 2019 à la 57ème place en 2020 sur un total de 180 pays étudiés.
Dans ce rapport, RSF se félicite du fait qu’ « aucun journaliste, aucun journaliste citoyen et aucun collaborateur n’ont été tués au Niger », contrairement à ce qui se passe dans certains pays.
Le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse se félicite également de cette avancée réalisée par le Niger dans la promotion de la liberté de la presse au Niger.
Cette performance, faudrait-il le souligner, a en partie été rendue possible grâce aux multiples actions menées par la Maison de la presse dans le cadre des formations destinées aux journalistes, mais aussi grâce aux actions de sensibilisation en continu, menées auprès des pouvoirs publics et autres acteurs concourant à promouvoir et à entretenir la liberté de la presse au Niger.
L’occasion pour nous de réitérer une fois de plus, nos remerciements aux partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans la mise en œuvre de notre plan d’actions, axé principalement sur la promotion de la liberté de la presse et la sauvegarde des acquis.

Mesdames et Messieurs,
Le progrès enregistré dans le classement 2020 de RSF ne doit pas nous faire perdre de vue la situation économique très difficile que vivent les médias nigériens par manque d’avancée sur la question d’accès à la publicité de l’Etat et de ses démembrements et sur le processus de signature de la convention collective.
A cette situation vient s’ajouter la paralysie des activités dans les médias due à la pandémie du Covid-19. Une épreuve qui met à rude épreuve le fonctionnement des médias nigériens avec des mises en chômage technique de plusieurs agents, des coûts supplémentaires sur les mesures de sécurité sanitaire sur les lieux du travail et des restrictions dans l’exercice du métier.

A cet rythme, le Bureau du conseil d’administration de la Maison de la presse s’inquiète face aux menaces de fermeture de certains organes des médias, voir la disparition de plusieurs autres avec toutes les conséquences qu’impliquent de telles situations sur la vie des agents et la liberté de la presse au Niger.
C’est le lieu pour le Bureau Conseil d’Administration de la Maison de la Presse de lancer un appel pressant au gouvernement :
– Pour la mise en place immédiate d’un plan d’appui financier conséquent aux médias pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19 sur leur fonctionnement régulier.
– De rehausser significativement l’enveloppe du fonds d’aide à la presse.

Au Conseil supérieur de la communication (CSC) :
– De revenir sur la formule d’octroi du fonds d’aide à la presse de manière directe par la révision de la loi n°2018-31 du 16 mai 2018 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication, notamment en son article 10,
– D’accélérer le processus de mise en œuvre du décret portant accès au marché publicitaire de l’Etat et ses démembrements
– De prospecter d’autres sources de financement du fonds d’aide à la presse
Cet appel va également à l’endroit de tous les acteurs impliqués dans le processus de signature de la convention collective de s’engager pour finaliser ledit processus d’ici la fin de cette année 2020.

Enfin, le Bureau du Conseil d’administration de la Maison de la presse rend un vibrant hommage à l’ensemble des acteurs qui ont rendu un grand service à la liberté de la presse dans notre pays. Parmi eux, certains nous ont déjà quittés. Que leurs âmes reposent en paix. Amine

Vive le Niger
Vive la liberté de la presse
Vive les médias nigériens

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