Niger : #Déclaration de la Coalition pour l’Alternance Politique CAP 20-21 et Alliés Sur les élections locales, législatives et présidentielles du 1er tour

Nigériennes, nigériens
Chers concitoyens
Les élections locales, législatives, ainsi que les élections
présidentielles du 1er tour viennent de s’achever. Que retenons-nous comme leçons pour le second tour des élections
présidentielles devant se dérouler en toute quiétude,
transparence et responsabilité des citoyens ?
A l’occasion de ces élections, le peuple nigérien a mis en
échec la volonté irréaliste du camp présidentiel : noyer
l’expression populaire et s’accaparer de la volonté du peuple et de
sa souveraineté.
En effet, les nigériens se sont mobilisés massivement au
taux inégalé de 69,67%.
Ils l’ont fait avec enthousiasme et abnégation avec un sens
élevé de civisme pour faire face à la fraude multiple et massive,
le bourrage d’urnes, l’achat de conscience, l’abus de pouvoir, de
confiance, la perversion de la conscience des responsables
chargés des élections.
C’est avec la même détermination et enthousiasme que le
peuple nigérien est prêt à faire face à toutes les manœuvres et
autres obstacles tendant à pervertir son expression et détourner
ses suffrages.
Toute chose qui a permis aux listes de l’Opposition
politique d’obtenir des scores plus qu’honorables et de placer
pour le second tour un de ses candidats aux élections
présidentielles.
Ainsi, la fraude a été grossièrement étalée lorsque dans
certaines contrées, les armes à feu ont été utilisées contre des électeurs et le personnel électoral afin de procéder au bourrage
des urnes.
De même, la fraude grossière est visible avec les taux
anormalement élevé de participation aux élections allant au-delà
de 90% dans de nombreux cas dans des zones où en cette période
de l’année, les éleveurs sont au sud à la recherche de la vaine
pâture.
La fraude se ressent, également lorsqu’à la différence des
communes des zones urbaines ayant un pourcentage élevé de
bulletins nuls, celles des zones pastorales n’ont presque pas
enregistré de bulletins nuls.
Du reste, la célérité avec laquelle l’opération dite de vote a
été menée et la vitesse de transmission des résultats au niveau
national révèlent qu’il y a anguille sous roche.
Bref ! Au vu et au su de tout ceci, le bon sens, la chose du
monde la mieux partagée chez les humains, ne peut admettre ni
accepter de tels résultats comptabilisés par la CENI et transmis
tels quels à la Cour Constitutionnelle.
Si par ailleurs, c’est le bourrage d’urnes par les procédés
décrits plus haut qui a eu cours, là ce sont l’achat de conscience,
l’abus de pouvoir et de confiance qui sont pratiqués.
S’estimant au-dessus de la loi, persuadés qu’ils resteront
impunis, les partisans du régime ont été jusqu’à acheter des
cartes d’électeurs pré-compostées à plus de 50.000 FCFA l’unité ;
d’autres ont eu à leur disposition des bulletins, des urnes pré-
remplies et des procès-verbaux vierges.
Certains autres ont terrorisé les délégués des partis
politiques adverses en toute impunité. Ils ont menacé ou soudoyé
des membres de bureaux de vote.
C’est certainement avec les rétro-commissions, fruits des
scandales financiers qui ont jalonné la gouvernance du régime et
la manne pétrolière fortement renforcée par les dons provenant
des narcotrafiquants infiltrés dans les rouages de l’Etat, jusqu’à
la Présidence de la République qui justifient que l’argent ne
pouvait pas leur faire défaut.
Mais si cette fraude massive a été possible et rondement
menée, c’est surtout parce qu’elle a bénéficié de la complicité
manifeste de nombreux présidents de commissions électorales
nommés à dessein. En effet, le recrutement et la nomination des
présidents des CENI régionales et communales sont laissés à la
seule discrétion du président de la CENI, premier complice de
cette mascarade.
Ainsi de nombreux présidents de CENI, manipulés et
corrompus, au mépris de leur serment, ont laissé la charge à des
individus sans scrupule de bourrer des urnes, fabriquer de faux
procès-verbaux et acheter des cartes de nos concitoyens plongés à
dessein dans la misère devant les bureaux de vote. Ce sont donc
ces faux suffrages que les présidents des commissions électorales
locales ont validé et transmis sans états d’âme à Niamey pour
être complaisamment proclamés par le Président de la CENI.
En conséquence de ce qui précède, l’Opposition politique
dénonce et condamne la CENI dont la complicité est manifeste à
travers le choix arbitraire des présidents des Commissions et sa
complaisance coupable dans le libre accès du PNDS aux
documents électoraux. La CENI s’est montrée partisane et
malhonnête.
Pour tout dire les élections que nous venons de vivre sont, à
l’évidence, les plus frauduleuses de l’histoire de notre
démocratie, plus malhonnêtes même que celles de 2016, pourtant
rentrées dans l’histoire des élections les plus honteuses à travers
le monde et l’histoire. Mais, nous sommes sous la gouvernance de
Issoufou Mahamadou. Il est sans conteste le maître d’œuvre de
cette parodie d’élection en violation de son serment et des engagements publics qu’il a pris devant le monde entier
d’organiser des élections libres, transparentes et équitables. Il a imposé au peuple nigérien un candidat à la nationalité
douteuse.
Il a refusé la tenue d’un dialogue politique, pourtant
souhaité par tous les nigériens car susceptible de conduire la
classe politique à des élections apaisées et inclusives.
Aussi exigeons-nous que les résultats de certaines
communes de la région de Tahoua et des zones Nord Maradi,
Nord Zinder et Diffa soient simplement annulés et repris sous la
surveillance de l’armée.

L’armée parce que c’est un corps
véritablement respectueux de la réserve que lui impose la loi et
capable de sécuriser les électeurs et les délégués dans les
territoires cités ci-avant.
De même doivent être annulés les résultats de toutes les
zones où les armes à feu ont été utilisées pour fabriquer et
imposer de faux résultats.
Doivent également être annulés les résultats de toutes les
localités où des chefs de villages ont étés embrigadés pour
imposer, aux électeurs, le vote au profit des candidats du PNDS
Tarayya, à la présidentielle comme aux législatives notamment
dans les régions de Magaria, Matamèye…etc.
Malgré toutes ces infractions graves, délibérément portées
aux lois et règlements de la République, l’Opposition politique
n’attend rien de la Cour Constitutionnelle qui a perdu toute
crédibilité en violant les dispositions de l’article 47 de notre loi
fondamentale.
Chers Concitoyens,
Soyez rassurés !

L’Opposition entend imposer l’alternance par une
mobilisation sans précédent des nigériens soucieux du devenir du
pays et de son salut.
Il s’agit de faire barrage aux efforts de Issoufou
Mahamadou d’installer à la tête du Niger des grands acteurs de
l’économie criminelle.
Aussi, le second tour de l’élection présidentielle devra être
transparent et honnête, sans bourrages d’urnes et usage d’armes
à feu sous la surveillance de l’Armée ou verra ses résultats
rejetés par l’opposition et le peuple.
C’est ici le lieu de rappeler Monsieur Issoufou Mahamadou
à son serment, à son devoir de protecteur des citoyens, de leurs
biens comme de leurs personnes. Il est plus que temps que
Issoufou Mahamadou prouve qu’il peut joindre l’acte à la parole
en mettant à disposition l’armée pour la sécurisation des votes
dans certaines contrées et assurer la quiétude du vote dans
d’autres.
Il y va de l’appréciation que les historiens feront de sa
sortie.
Enfin, CAP 20/21 et Alliés lancent un appel de
responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger, à
toutes les associations, à tous les syndicats et à tous les nigériens
jaloux de l’indépendance du Niger, de se joindre à ce combat
ultime dont le noble objectif est la libération de notre pays des
forces malfaisantes de tous genres qui ne visent ni plus ni moins
que sa transformation en NO MAN’S LAND au profit de leurs
activités criminelles. Autant le coup KO a lamentablement échoué, autant le
candidat en conflit avec l’article 47 de la Constitution ne sera
accepté pour diriger notre pays le Niger.
L’alternance constitue pour le Niger, la solution
alternative la plus souhaitable, autrement notre pays va vivre
une fois de plus, les tragédies de l’instabilité et de la
confrontation sans fin.
Aussi, appelons-nous les partis politiques et tous ceux qui
se sont battus pour l’alternance, c’est-à-dire tous les candidats
opposés à la candidature validée en violation de l’article 47 de la
Constitution, de rallier le camp de l’alternance pour donner à
notre peuple et à notre pays, les chances de renouer avec la paix
et la sécurité intérieures ainsi que les perspectives d’un véritable
renouveau économique et social.
Ce n’est pas un combat au profit d’un candidat, mais le
combat pour un sursaut national destiné à sauver la nation
nigérienne.
Nous n’accepterons jamais que l’argent volé et
abondamment distribué, que les institutions inféodées par la
corruption et le déni de leur serment, placent le Niger entre les
mains d’un faussaire, doublé d’une origine nigérienne plus que
douteuse.
La Coalition pour une Alternance Politique CAP 20/21 et
Alliés en appellent donc au peuple nigérien de se mobiliser pour
dire clairement un grand NON aux manœuvres de haute
trahison de Monsieur Issoufou Mahamadou qui pour sa quiétude
personnelle, semble résolu à vendre le Niger .
SAUVONS DONC LE NIGER !!!
——-

Fait à Niamey, le 11 janvier 2021
Vive la Coalition CAP 20/21 et Alliés !
Vive l’Opposition politique Nigérienne !
Vive la République !
Vive le Niger libre souverain et démocratique !

Je vous remercie !

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