Séguedine/Bilma : huit civils tués par des individus armés non identifiés

Nous apprenons que des individus armés non identifiés ont assassiné, il y a deux jours, 8 civils à 200 km à l’Est du village de Seguidine, précisément à Wour, non loin de la frontière avec le Tchad.

Parmi les victimes figure un commerçant bien connu à Dirkou parti pour un dépannage. Et c’est sur le lieu même dudit dépannage que des hommes armés non identifiés les ont surpris avant de les conduire plus loin pour les assassiner. Après leur lâche besogne, les auteurs du massacre ont pris la direction du Tchad voisin comme en témoignent les traces laissées par les véhicules.

Joint par Aïr Info, Boubacar Jarom, maire de Dirkou confirme les faits et précise qu’ils :  » ont emporté les deux véhicules et abandonné sur les lieux les corps sans vie des occupants ». « Après identification, tous les 8 corps ont été enterrés sur le lieu du drame », a précisé le maire.

En rappel, la longue bande frontalière entre le Niger, la Libye et le Tchad est devenue depuis quelques années un no mans land où pullulent des bandits de tout acabit. On y trouve même des hommes en treillis lourdement armés qui se pavanent allègrement en territoire nigérien et cela depuis plusieurs années. Ils volent, violent, et tuent des pauvres voyageurs.
Ces exactions ont pris de l’ampleur avec l’euphorie de l’exploitation de l’or au septentrion nigérien, des groupes armés non étatiques se sont formés et s’adonnent à des rapines qui coûtent la vie à des pauvres citoyens partis à la quête de l’or.

Nonobstant plusieurs rapports faisant cas de la présence au nord Niger de ces groupes armés non étatiques et non nigériens, qui ont des fois l’audace d’attaquer et même de narguer nos forces de sécurité en mission dans la zone, rien ne change. Leurs sites de repli et même de détente sont connus de tous mais curieusement aucune action n’est entreprise pour les déloger.  » On dirait que ces individus super armés bénéficient d’un quitus d’impunité délivré par le Niger. Ils font ce qu’ils veulent, quand ils veulent et où ils veulent dans cette zone. Tous les voyageurs qui ont eu la malchance de croiser leur chemin ont affirmé qu’ils ne sont pas nigériens. Il faut que les nouvelles autorités du Niger clarifient cette situation », explique Mahamat Laouel, un habitant de Dirkou.

Les autorités nigériennes doivent rapidement trouver une solution à la situation sécuritaire qui prévaut tout au long de la frontière avec le Tchad et la Libye.
A notre humble avis, si rien n’est fait, le Niger risque de devenir la base arrière des groupes armés sans foi ni loi qui peuvent à la longue prétendre à une hégémonie qui mettra en péril la cohésion si chère aux populations locales.

Ibrahim Manzo Diallo
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Photo D.R : Illustration

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