Interview :  » La première édition du Festival Paix en Zone Agro-pastorale se tiendra inchallah du 17 au 19 mars 2023 à Gadabeji, département de Bermo, région de Maradi », confirme Abou Intchirwak, initiateur de l’événement

Bonsoir Monsieur ! Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Merci à vous ! Je suis M. Abou Intchirwak, Initiateur et secrétaire permanent du Festival Paix en Zone Agro-pastorale, FESPAZAP en abrégé et Président du BEN ADECO-Niger. J’oeuvre aussi comme acteur de mobilisation sociale et prévention des conflits communautaires.

M. Abou Intchirwak, qu’entendez-vous par Festival Paix en Zone Agro-pastorale et dites-nous quand et où aura-t-il lieu ?

Le Festival de Paix en zone agropastorale est initié par un groupe de leaders engagés à accompagner l’Etat dans sa mission de renforcement de la cohésion sociale et de la sécurité communautaire. Il aura lieu inchallah du 17 au 19 mars 2023 dans le chef-lieu de la commune de Gadabeji, département de Bermo, région de Maradi.

– M. Intchirwak ! Quels sont alors les objectifs assignés à ce grand rendez-vous ?

Cette initiative est motivée par la crainte de contamination de ladite zone au regard de la situation d’insécurité qui prévaut dans certaines régions du pays et la persistance de foyers de tensions dans des pays avec lesquels le Niger partage de longues et poreuses frontières. Ainsi, par l’organisation de ce Festival, les leaders relevant de cette zone entendent mobiliser les énergies disponibles pour préserver les paisibles populations qui l’habitent contre l’installation de l’insécurité en se focalisant sur la dynamique des conflits vifs et/ou latents. Notons que ces populations font déjà face au développement et à la conjugaison de facteurs comme la croissance démographique, l’amenuisement des terres de culture et de l’élevage, la migration des jeunes, la consommation de la drogue, la criminalité organisée, le vol de bétail, l’injustice, la mendicité, le manque de l’éducation de qualité, la dégradation du tissu social, etc. qui peuvent ouvrir des portes à l’insécurité dans cette zone.
En un mot, l’objectif général visé est de contribuer à la consolidation de la paix, au renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale en se basant sur des valeurs socioculturelles traditionnelles indispensables pour le maintien des bonnes relations humaines au sein de la société.

– Un dernier mot M. Abou Intchirwak ?

Permettez-moi surtout de rappeler que notre vœu le plus cher en initiant ce Festival, c’est de créer dans une synergie fraternelle et citoyenne un cadre permanent de concertation entre les acteurs (étatiques et non étatiques) de la zone centrale du pays autour des préoccupations du moment. De mettre en place des stratégies et outils du dialogue social entre acteurs de la zone agro-pastorale notamment entre les éleveurs transhumants et les agriculteurs en vue de prévenir les conflits fonciers et sociaux ; de cultiver les bonnes valeurs socioculturelles et pratiques traditionnelles en vue de renforcer les liens séculaires de confiance mutuelle et de bon voisinage ; de renforcer les capacités des acteurs clés notamment les chefs traditionnels sur leurs missions telles que la conciliation, ainsi que sur la promotion du dialogue social.

Enfin, je remercie beaucoup notre journal Aïr Info et toutes les bonnes volontés qui oeuvrent pour la réussite de ce Festival.

Interview réalisée par
Ibrahim Manzo Diallo

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