Plus de cinquante femmes des communes rurales de la Région d’Agadez ont été formées en couture et teinture batik .En un mois elles ont été initiées aux techniques de coupe du tissu, épinglage, à la réalisation d’un modèle et autre manœuvre. A la fin de la formation les couturières ont bénéficié de leur propre machine à coudre et des kits complets ainsi qu’une attestation.
Avec les compétences acquises, elles pourront créer de petites entreprises pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Comme les autres, les teinturières ont eu droit aux tissus, paraffine, pinceaux, fusain, teintures, bacs pour teintures, gants caoutchouc, planche à repasser et fer, planche à pain ou mitaine de four pour débuter leurs activités au pied des massifs .Chacune a reçu aussi une attestation de fin de formation.
a noter que le batik ou la technique d’impression des étoffes, auxquelles les femmes des communes rurales ont été initiées pour valoriser les bazins, était connu dans l’Égypte ancienne. De nos jours, cet art traditionnel dont les origines remontent à un peu plus de mille ans est surtout présent en Chine, en Afrique, en Inde, et en Indonésie. Chaque pays a développé ses méthodes, mais les techniques de base sont restées les mêmes.
La fin de la formation de jeunes femmes de commune rurales a coïncidé avec la célébration de la journée internationale des femmes. Au cours de la cérémonie qui s’est tenue le 8 mars dernier dans le Centre de Formation de l’ONG HED Tamat, le Secrétaire Permanent de M. Assalek Ibrahim a indiqué « que chaque jour que Dieu fait, les femmes jouent un rôle indéniable dans nos familles dans notre Administration et dans notre pays tout entier. C’est pourquoi au lieu de leur réserver une seule journée, nous devons leur réserver plus que 365 jours si cela était possible’’.
‘’Les femmes rurales garantissent la sécurité alimentaire de leurs communautés, améliorent la résistance au changement climatique et renforcent les économies. Nous avons le ferme espoir a ajouté, M. Ibrahim de les voir démarrer chacune dans son foyer une activité. Ce ne sera pas le miracle tout de suite mais je sais qu’en cas de persévérance d’assiduité, de courage elles pourront rendre des services à leur communauté, elles pourront aussi gagner en retour un minimum de revenus pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur familles’’.
Nous comptons plus tard les suivre et les accompagner et éventuellement, leur donner la chance d’avoir des recyclages pour se perfectionner davantage, a noté M.Assalek Ibrahim .N’oublions pas que les femmes sont les facteurs de la stabilité, elles sont les gardiennes de nos valeurs traditionnelles .Ce sont elles qui éduquent les enfants en priorité et ce sont elles qui souffrent cas d’insécurité.
Le projet à travers lequel nous avons organisé la formation a-t- il déclaré, vise à atténuer les menaces liés à la propagation de l’idéologie extrémiste : quand nous parlons extrémisme, nous ne parlons pas seulement du fait religieux, mais de toutes les tendances, de toutes les voies qui permettent aux enfants de sortir de leur contexte, de leur culture, pour les orienter vers des activités criminelles ou vers des activités illicites’’.
Les activités que ces femmes vont entreprendre que ce soit la couture ou le batik, a conclu M. Ibrahim, sont des activités ‘’halal’ ’, des activités licites et les revenus leur permettront de développer de nouvelles compétences pour aider leurs familles et leurs communautés et entrer dans l’économie locale avec succès.
Les formations organisé par HED Tamat entre dans le cadre du PROJET PAIX/AA, financé par le Ministére Féderal Allemand des Affaires Etrangeres (AA)/CARE Deutschland Luxemburg e.V.) et qui vise l’Appui aux Initiatives Communautaires de Prévention de l´Extrémisme Religieux dans les Régions de Tahoua, Zinder et d´Agadez.
Le représentant du Gouverneur à la cérémonie a remercié les efforts de l’ONG HED Tamat pour ces séries de formations des communautés locales. M. Djibril, a aussi indiqué que les activités sur la consolidation de la Paix et la Prévention de l´Extrémisme Religieux figurent parmi les premières priorités des plus hautes autorités du Niger notamment le Président de la République, Son Excellence Mahamadou Issoufou qui accorde une attention toute particulière à la consolidation de la paix comme condition sine qua non du développement .
Il a par ailleurs mis l’accent sur le renforcement des activités qui sont menées dans les Régions d’Agadez, Tahoua et Zinder par l’ONG HED-Tamat. En effet, l’autonomisation des femmes est l’une des priorités inscrite dans le Programme de la renaissance du Niger.
Dans son intervention le Directeur Régional du Développement Communautaire M. Iro Hamidou a rappelé le rôle des ONG/AD dans la promotion du développement. Elles jouent un rôle important dans la promotion du développement du monde rural notamment l’incitation des populations à participer aux activités économiques et sociales.
M Iro a enfin salué les efforts de l’ONG HED-Tamat dans l’accompagnement des politiques et stratégies de développement en faveur des populations dans ses zones d’intervention qui vont au-delà des frontières nationales.
ANP
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