Pour la deuxième fois, le gouvernement de Niamey dit « Non » à l’arrivée de soldats italiens contre l’immigration clandestine et le terrorisme….

M. Bazoum Mohamed, ministre de l'Intérieur du Niger et soldat italien

La mission militaire au Niger est désormais dans l’impasse. Pour la deuxième fois, le gouvernement de Niamey dit « Non » à l’arrivée des soldats italiens contre l’immigration clandestine et le terrorisme. La mission risque de s’arrêter, malgré le fait que l’équipe de 40 spécialistes italiens- envoyés en Afrique après l’approbation de la résolution du Parlement (qui a eu lieu le 17 janvier) – a déjà effectué la mission de reconnaissance et planification en vue du départ du premier contingent de soldats (100) prévu pour juin.

Le dernier “Stop” a été communiqué hier par le ministre de l’Intérieur du Niger, Mohamed Bazoum, qui a répété ce qui avait déjà transpiré du ministère des Affaires étrangères il y a deux mois à propos de l’opposition à l’envoi du contingent, relancé par la station de radio française Rfi. Et c’est précisément le rôle de Rfi qui avait fait penser que derrière cette «fermeture» du Niger il y avait le gouvernement français, qui a un contingent présent dans la zone et qui joue un rôle de premier plan avec les États-Unis et l’Allemagne. Une situation qui met l’Italie en difficulté, même si la ministre de la Défense Roberta Pinotti a dans ses mains deux lettres signées par son homologue Kalla Moutari qui demande l’intervention et considère la présence de l’Italie au Niger comme stratégique.

« Seulement experts »

Le ministre Bazoum, en parlant à Rainews, a défini la mission italienne comme « inconcevable ».

Il a déclaré avoir appris la nouvelle de l’envoi des militaires « par les médias, car il n’y a jamais eu de contacts entre Rome et Niamey sur le sujet ». En réalité, Pinotti a rencontré Kalla Moutari (ministre de la Défense du Niger) le 26 septembre 2017 et a ensuite transmis au Parlement deux lettres datées du 1er novembre 2017 et du 15 janvier 2018, par lesquelles les autorités du Niger demandent à l’Italie une coopération pour “ la formation pour contrôle des frontières.”

Mais Bazoum répète que l’on peut prendre en considération, à la limite, une « mission d’experts, sans rôles opérationnels » et en tout cas il exclut que le nombre puisse être de 470 personnes, comme il avait été décidé.

La position de l’Italie a été clarifiée, après l’approbation de la résolution, par le ministre des Affaires Étrangères Angelino Alfano: « L’envoi de la mission ne peut avoir lieu qu’à la demande des autorités du Niger et sur la base d’un consensus, pour respecter pleinement la souveraineté du Niger et le droit international ».

Hommes et moyens

En particulier, le projet impliquait l’envoi de personnel pour des travaux d’infrastructures; une équipe d’investigation contre les menaces chimiques- biologiques- radiologiques-nucléaires (CBRN); une unité d’appui; une unité de collecte d’informations et surveillance à l’appui des opérations (ISR).

Le tout pour un coût d’environ 30 millions d’euros.

A ce stade, il faudra clarifier quel est le pouvoir dominant au sein du gouvernement de Niamey. Aussi parce que l’engagement de l’Italie prévoit également une présence en Mauritanie, Nigeria et Bénin, avec l’envoi de 120 personnes dans la première moitié de 2018 pour arriver à 470 soldats à la fin de l’année et 130 véhicules terrestres dont Lince et deux avions C130. En particulier, le projet impliquait l’envoi de personnel pour des travaux d’infrastructure; une équipe d’investigation contre les menaces chimiques- biologiques- radiologiques-nucléaires (CBRN); une unité d’appui; une unité de collecte d’informations et surveillance à l’appui des opérations (ISR). Le tout pour un coût d’environ 30 millions d’euros.

Source: Corriere Della Serra

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