Après Zinder en 2018, c’est à Agadez qu’est revenu l’honneur d’accueillir le deuxième conseil d’administration délocalisé de la Société de patrimoine des eaux du Niger (SPEN). Dans cette perspective, une mission des administrateurs de la SPEN a tenu a séjourné à Agadez, du 28 au 31 octobre 2019, afin de permettre à ces derniers, de constater de visu, les travaux réalisés en matière d’approvisionnement en eau potable, des populations. En l’occurrence, des habitants des centres urbains.
À l’issue du conseil d’administration qui a sanctionné une série de visite sur le terrain, Moussa Mamane, membre de la mission des administrateurs de la SPEN a animé, au nom de tous les missionnaires. Il était question de faire le point sur les visites effectuées sur les installations de la société mais également sur les décisions issues de cette rencontre.
La première étape de notre visite devait préciser Moussa Mamane, c’était le centre de Ingal, « où nous avions eu à constater que l’usine de production d’eau fonctionne à merveille pour deux raisons, c’est d’abord la récupération du premier forage de Ingal qui a fait l’objet d’un repêchage et d’une récupération ».
Ce forage était en panne il y a longtemps de cela et la ville était alimentée à travers un seul forage. « Aujourd’hui nous avons deux forages qui produisent de l’eau et ça, c’est une récupération qui était financée par la SPEN, qui a permis de doubler la production ». Du coup, la production d’eau traitée suffit largement pour la consommation de la population.
La seconde étape de la visite des administrateurs de la SPEEN a été la station en eau potable de la ville d’Arlit, a poursuivi ce dernier. Une station qui, tout comme celle de Ingal, a-t-il expliqué, « dispose d’un dispositif de télégestion qui permet de contrôler l’ensemble du processus, à l’écran, afin prendre les dispositions conséquentes et à temps ». Mieux, selon lui, ce dispositif, qui, selon ses propres termes, a émerveillé la mission, permet également d’identifier toute intrusion et donc d’assurer la sécurité du site. Un exploit en soi, à en croire ce dernier.
Seule bémol à ce niveau, a fait remarquer le porte-parole des administrateurs de la SPEN, l’absence des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui devraient normalement être devant ce genre d’installation. Une situation due au fait que la Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN), ne se serait pas entendu avec ces dernières, par rapport aux émoluments qu’il fallait dégager à cet effet.
Compte tenu de l’importance de cette station pour la sécurité de la population, « nous avons demandé à ce que la SEEN soit très vite en relation avec les responsables des FDS pour prendre en charge leur présence sur le terrain ».
La troisième étape de cette visite, c’est la station d’alimentation en eau potable de la ville d’Agadez où il a été constaté que la production en eau est bonne. Même si par ailleurs, devait poursuivre Moussa Mamane, un problème d’étroitesse du diamètre de la conduite d’amenée d’eau ne permet pas de transporter l’eau à travers la ville avec un débit suffisant.
À ce niveau, la recommandation faite par le conseil d’administration de la SPEN était, pour cette dernière, « d’initier le plus rapidement possible, un projet de pose de conduite d’amenée supplémentaire qui doit prendre en charge le surplus de production de la ville d’Agadez ».
Toujours à Agadez, devait expliquer M. Mamane, les administrateurs ont eu à visiter des chantiers de renforcement du dispositif d’alimentation de la ville en eau potable. Ce qui constitue le premier lot d’un projet en trois lots selon lui, le deuxième devant concerner l’amenée de l’eau, de la station de pompage jusqu’à la station de reprise tandis que le troisième lot est en train de s’exécuter au niveau de la pose des conduites de refoulement de la station de reprise.
Malheureusement, à ce niveau, les administrateurs ont constaté une certaine lenteur dans l’exécution des travaux.En effet, selon ce dernier, le lot 1 et le lot 3 ne sont qu’à un niveau de 23% d’exécution physique alors que pour le lot 2, son niveau d’exécution est de 40% avec une consommation des délais de 70%.
Autant de motifs d’inquiétude pour la SPEN, qui a recommandé la multiplication des missions de contrôle afin de, « booster la situation de ces travaux ».
Karim Anicet
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