Niger : une marche populaire contre la mal-gouvernance prévue

Le Cadre de Concertation et d’Actions Citoyennes (CCAC) en collaboration avec tous les démembrements de la société civile projette d’organiser ce dimanche, 15 mars 2020 une marche à Niamey ainsi qu’à l’intérieur du pays pour dénoncer la mal-gouvernance qui a cours au Niger.

Cet événement voit le soutien de plusieurs structures politiques regroupées au sein du Front Patriotique, du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), des syndicats et organisations de masse comme l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT)…etc.
Ils appellent leurs pairs à répondre à l’Appel pour soutenir les forces de défense et de sécurité ;
 exiger la lutte contre l’impunité et la corruption ; exiger la transmission du rapport d’audit du Ministère de la Défense Nationale aux juridictions compétentes ;
 exiger une véritable prise en charge des secteurs sociaux de base par l’Etat du Niger ; exiger la mise en œuvre de tous les engagements pris par le gouvernement vis à avis de travailleurs, contenus dans les différents protocoles d’accord signés avec les organisations syndicales ;
 exiger le principe constitutionnel consacrant la séparation des pouvoirs ;
 exiger l’égalité des Nigériens devant la loi.
..etc.

Notons que cette journée d’action citoyenne prévoyant une marche populaire a été initiée suite à l’affaire dite de  » Détournements de deniers publics » notamment au sein du ministère de la Défense Nationale où plusieurs milliards de francs Cfa ont été détournés pendant que le pays, confronté au terrorisme, enregistrait des pertes dans le rang des Forces de défense et de sécurité et même des civils.
Ce qui a, d’ailleurs, poussé les acteurs de la justice à observer, le 9 mars dernier, une  » Journée justice morte » sur toute l’étendue du territoire national.

Du côté de la mouvance au pouvoir, on persiste et signe que :  » qu’à l’état actuel des choses, le rapport de cet audit est provisoire et que la prochaine étape de son cours consistera, conformément aux dispositions légales pertinentes, dans le droit des acteurs mis en cause d’y porter leur contradiction au moyen de tous les éléments de justification en leur possession ». Et de s’étonner de toute cette conjecture en précisant que c’est le Président de la république qui a instruit l’actuel ministre de la défense de faire toute la lumière sur la gestion dudit ministère.

Les autorités nigériennes vont-elles, comme à l’accoutumée, interdire une fois de plus cette énième marche de la société civile ?
Les prochains jours nous édifieront.

Ahmadou Atafa

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