Niger : Déclaration du 22 octobre 2021 de la Coalition pour une Alternance Politique (CAP 20-21)

Déclaration du 22 octobre 2021 de la Coalition pour une Alternance Politique (CAP 20-21), l’Alliance des Candidats pour le Changement (ACC), le Front pour la République et le Changement (FRC) et Alliés

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Nigériennes, Nigériens,
Mes cher.e.s compatriotes
Avant tout propos, nous vous remercions d’avoir répondu massivement comme d’habitude à notre appel.
C’est aussi le lieu, en raison de la situation d’insécurité que vit notre pays, où rien que ces dernières 48 heures, une quinzaine d’éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité sont tombés sur le champ d’honneur dans l’indifférence absolue des autorités, de présenter nos condoléances les plus attristées aux familles de toutes les victimes, aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’à tous les Nigériens.
Nous souhaitons également prompt rétablissement aux blessés.

Chers compatriotes,
Comme nous l’avons maintes fois réitéré, la Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et Alliés n’a jamais renoncé à sa victoire à l’issue de l’élection présidentielle du 21 février dernier.
Cette posture de la Coalition, n’est pas le fait d’un trait de caractère singulier, mais plutôt la marque et le témoignage de son attachement à la volonté populaire telle que massivement exprimée par le peuple souverain.
Vous avez sans doute appris par les médias que l’audience délocalisée de la Cour de Justice de la CEDEAO sur le contentieux né de l’élection présidentielle du 21 février 2021 au Niger, aura lieu le lundi 25 octobre 2021 à Abidjan en Côte d’ivoire, à partir de 9H GMT.
Le 21 février 2021 vous étiez mobilisés et étiez sortis massivement voter, comme un seul homme, pour sanctionner les 10 ans d’échecs et de gestion cahoteuse du régime de Issoufou Mahamadou et dire par la même occasion NON à la permanence de la misère, de l’injustice, du favoritisme et du bradage de la souveraineté nationale.
Cette mobilisation exceptionnelle a conduit à notre victoire, avec au moins 50,30% ainsi que l’avait déjà annoncé le Président élu, SEM Mahamane Ousmane à Zinder au lendemain du scrutin, sur la base des résultats globaux réels, hormis les chiffres fantaisistes issus de la gigantesque fraude électorale.

Républicains, démocrates et légalistes, nous avions, malgré les suspicions de partialité à l’égard de la Cour Constitutionnelle, choisi de porter par devant elle, les contestations et réclamations dûment constatées et documentées par des fonctionnaires assermentés ainsi que par nos représentants.
Sans surprise, cette Cour avait royalement ignoré nos réclamations, le droit, ses propres règles de procédure et même sa propre jurisprudence.

Chers compatriotes,
Convaincus de notre victoire et notre bon droit, fortement attachés aux valeurs républicaines et résolu à défendre vaille que vaille la souveraineté populaire, nous avions décidé de porter l’affaire devant la Cour de Justice de la CEDEAO qui videra le dossier. Nous en sommes persuadés.
Par sa saisine, le candidat SEM Mahamane Ousmane a demandé, entre autres, à la Cour de Justice de la CEDEAO de :
– Constater et sanctionner les manquements relatifs à la violation des droits de l’homme et à la discrimination dans le processus électoral et en tirer toutes les conséquences de droit.

Chers compatriotes

Ces audiences publiques, suivies par le monde entier, donnent, à n’en point douter, une nouvelle occasion à la Cour de Justice de notre Institution sous régionale de rehausser son crédit, s’il en était encore besoin.
Le 25 octobre 2021, nous avons le pouvoir d’amorcer une véritable révolution en Afrique de l’Ouest.
En privilégiant le recours juridictionnel dans ce différend électoral, comme cela est recommandé de façon rémanente autant par notre conscience que par la loi et la communauté internationale, nous voulons montrer aux autres leaders de notre communauté la marche à suivre.
Ce faisant, nous voulons réaffirmer notre foi dans ce combat quotidien pour le respect des peuples et du droit.
Nous voulons prendre date !
Nous voulons placer la communauté internationale, nos institutions communautaires et particulièrement notre juridiction communautaire devant leur responsabilité historique : la justice pour les peuples ou la connivence avec les chefs.

Chers compatriotes,
Alors que ce contentieux électoral du scrutin présidentiel n’est pas soldé, vient se greffer une autre crise au niveau du parlement avec les différentes violations de la Constitution, de la loi organique relative à la loi des finances, du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ainsi que des accords internationaux qui nous lient.
A ce propos, nous tenons à exprimer notre solidarité avec les députés de l’Opposition parlementaire et à les féliciter chaleureusement pour leur vigilance et leur patriotisme et espérons que la Cour Constitutionnelle dira enfin le droit.
S’il est vrai que nous nourrissons un espoir légitime quant à l’issue de ces procès parce que convaincus que le droit sera dit, il reste qu’au-delà de ces légitimes préoccupations, de graves atteintes à notre souveraineté nationale s’imposent aujourd’hui comme des préoccupations de premier plan.
De Bamako à Ouagadougou, de N’Djamena à Niamey, les peuples du Sahel sont très préoccupés par l’accroissement de l’insécurité en dépit de la présence massive des forces armées étrangères, ce sans consultation du parlement pour le cas du Niger. Ils aspirent à moins d’emprise extérieure et à plus de souveraineté nationale.
C’est dans ce contexte d’insécurité généralisée et de déni de droit depuis bientôt une décennie, que le régime n’a rien trouvé de mieux que de continuer à garder illégalement dans ses geôles des citoyens dont le seul tort est d’avoir exercé leurs droits civils et politiques en choisissant de soutenir le candidat du peuple, SEM Mahamane Ousmane.
C’est pourquoi, nous exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politique parmi lesquels SEM HAMA AMADOU Autorité Morale du MODEN-FA LUMANA AFRICA, de Monsieur Seydou Tahirou Président de la Coordination Régionale de Tillabéry du MODEN-FA LUMANA AFRICA, du Général à la retraite Moumouni Boureima dit Tchanga, de Monsieur Abdou Mamane Lokoko Président du MPP, de Monsieur Annassa Djibrilla membre du « Mouvement Debout Niger Debout » et de tous les autres leaders et militants des partis politiques de l’Opposition.

Mes chers compatriotes,

Eu égard à la gravité de la situation sécuritaire, alimentaire, éducative la Coalition exhorte les partis politiques, les syndicats, les organisations de la société civile et tous les citoyens épris de paix et de justice à une mobilisation générale pour la préservation de la souveraineté populaire et la défense des droits et libertés.

Vive la Démocratie !
Dieu bénisse le Niger et son peuple

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