Nous apprenons qu’un assaut donné par les forces de sécurité libyennes dans une maison la nuit du 8 au 9 avril 2022, a permis de libérer 195 personnes dont 20 femmes et 1 enfant. Parmi eux, on compte 107 nigériens.
Ces personnes étaient retenues contre leur gré dans des maisons closes. Ces étrangers sont frappés, électrocutés, violés à longueur des journées et des nuits. Des fois, ils y sont même tués si leur proche refuse de verser la rançon demandée.
En effet, par le biais d’un numéro de téléphone d’un membre de leur famille, les photos et vidéos des tortures sont envoyées et une somme d’argent exigée. Un supplice qui va durer longtemps jusqu’à ce que la famille verse l’argent. » Ceux qui ont été libérés avant ont dû payer 1.200.000 FCFA par personne voire plus « , nous a confié une ancienne victime de ces gangs. » C’est horrible ce qui se passe dans ces maisons à Bani Walid », a t-il reconnu.
Mahamadou, 45 ans, un nigérien originaire de la région de Tahoua, a vivement salué l’implication de l’ambassade du Niger qui fait tout pour améliorer les conditions de vie des nigériens en Libye.
» Nous remercions notre ambassade qui n’hésite pas à approcher les autorités libyennes pour trouver une solution à nos problèmes ».
Contacté par Aïr Info, Elhadj Issyad AG KATO, ambassadeur du Niger en Libye a confirmé la libération de ces compatriotes et ceux d’autres pays.
» C’est en réalité dans la zone de Bani Walid que des bandits font ce type de kidnapping. Depuis notre prise de fonction, nous avons agi de concert avec les autorités d’ici pour identifier les maisons où sont détenus malgré eux nos compatriotes afin qu’ils soient libérés. Je tiens vraiment à saluer les efforts des autorités libyennes pour le succès des telles actions ».
Notons que lors de cette descente, outre les nigériens, d’autres ressortissants de pays comme le Nigéria, l’Érythrée, l’Égypte ont aussi été libérés.
Dans les prochains jours, d’autres maisons où sont détenus des ressortissants nigériens et autres étrangers ayant été localisées seront certainement prises d’assaut.
Nous y reviendrons !
Ibrahim Manzo DIALLO
Images d’archives : D.R
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