Axe Agadez – Aderbissinat : fin de parcours pour deux bandits armés

Le mardi 27 décembre 2022, vers 18 heures, une patrouille de la Garde Nationale du peloton d’Aderbissinat a mis la main sur deux bandits armés en flagrant délit de braquage des voyageurs sur l’axe Agadez-Aderbissinat.

Sur leur moto et munis d’une arme de guerre, ils ont été surpris à 30 km d’Agadez sur la route menant vers Zinder. L’un des bandits ayant pris la fuite à pieds a été retrouvé à plusieurs kilomètres du lieu.

D’après des recoupements faits par Aïr Info, les deux bandits sont habitants de la ville d’Agadez, précisément au quartier Sabon Gari. Ils s’adonnaient à ces pratiques depuis belle lurette.

Notons que le banditisme armé sévit aussi sur d’autres axes de la région. Et pour preuve ! Il y a quelques jours, c’est dans la commune de Tchirozerine, précisément sur l’axe Egandawel-Dabaga, qu’un habitant du village de Hindilki, sis entre les vallées d’Afarag et de Tchirsal, a succombé à ses blessures après l’attaque des bandits armés.

Mais l’axe le plus éprouvé par ces attaques à mains armées est sans conteste celui d’Agadez-Dirkou, où d’après des estimations de la population du Kawar, de 2010 à décembre 2022, l’on a déploré plus d’une trentaine de morts et plus de 400 véhicules enlevés. Des attaques, il faut le dire, qui surviennent même les jours de convois militaires.
Les autorités régionales font de leur mieux pour sécuriser cette vaste région mais des gros efforts restent encore à fournir.

A notre humble avis, outre le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité, il faut une collaboration franche des populations locales. Il faut aussi bannir l’immixtion du politique et celle d’autres leaders coutumiers dans le traitement judiciaire des cas de banditisme armé.

En effet, c’est un secret de polichinelle que dans la région d’Agadez, ce sont ceux qui doivent dénoncer les bandits armés qui font des pieds et des mains pour les faire libérer une fois arrêtés.Voilà ce qui explique que la chaîne de traitement judiciaire des affaires liées aux actes de banditisme souffre malgré la volonté affichée des services d’enquête.

Certains leaders politiques et notabilités de la région sont passés maîtres dans l’art de faire libérer de prison des bandits armés sous le fallacieux prétexte de  » Liberté provisoire », une liberté qui est vite commuée en relaxe.

A notre humble avis, pour arrêter le banditisme dans la région d’Agadez, il faut laisser la justice faire son travail. Oui, il faut aussi que la population dénonce ces malfrats et leurs acolytes souvent tapis à l’ombre des décideurs de la région.

Ibrahim Manzo DIALLO

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