Nous apprenons qu’une mission de la Haute Autorité de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a séjourné à Agadez il y a quelques jours. A en croire nos sources, elle a été expressément dépêchée à Agadez par les plus hautes autorités du pays, suite aux multiples plaintes de la population.
Durant son séjour dans la ville d’Agadez, cette mission a entendu des personnalités administratives, judiciaires et sécuritaires de la région. D’autres ont même été invités à Niamey pour y être entendus sur le phénomène dit de » libertés provisoires » accordées à outrance à des criminels aux mains tachées de sang.
Aïr Info a aussi appris que la mission s’est intéressée sur les cas de disparitions des scellés judiciaires ( argent et autres biens matériels) au niveau de certains services d’enquêtes d’Agadez qui doivent pourtant en garantir l’intégrité.
En effet, à Agadez, plusieurs personnes ayant recouvré leur liberté échouent à retrouver leur dû. Elles vont constater avec dégoût l’évasion de leurs biens pourtant mis sous scellés et confiés à des institutions au dessus de tout soupçon
Dans le même cadre, cette mission de la Halcia s’est penchée sur le cas des véhicules pris par les forces de défense et de sécurité lors des opérations diverses mais qui manquent cruellement au comptage.
Les limiers de la Halcia auraient découvert à Agadez un incroyable système de bradage et d’attribution de ces véhicules lors des ventes aux enchères. D’autres y étaient soustraits carrément du lot et acheminés vers d’autres destinations en toute illégalité.
Face à de telles situations, le Président de la Halcia M. Mai Moussa El hadj Bachir doit encourager ses agents à aller au fin fond de toutes ces affaires scabreuses qui gangrènent la région d’Agadez. Ce n’est plus un secret, la confiance de la population vis à vis des institutions étatiques sensées garantir et protéger ses droits, s’atrophie. Cette confiance fond au jour le jour devant des arbitrages mal faits, des procédures biaisées aux relents corruptifs et des flagrantes ruptures d’égalité pour ne citer que cela.
A notre avis, il faut que ces missions aillent jusqu’au bout, c’est à dire aux confins de la région, le Kawar, par exemple. Elles y découvriront des immondices qui nécessitent une véritable opération de salubrité.
Précisons quand même qu’il existe encore dans la région des agents, hommes et femmes, intègres et valeureux, qui font en tous temps et en tous lieux, un travail remarquable. Ceux-là, ils méritent bien que l’État leur trace des lauriers.
Ibrahim Manzo DIALLO
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