Dix nouvelles personnes, principalement des proches de l’ancien président Mohamed Bazoum, qui a été évincé lors d’un coup d’État militaire le 26 juillet 2023, ainsi que des chefs rebelles, viennent d’être ajoutées au fichier national des menaces à la sécurité. Ce dispositif, établi en août 2024 par le général Abdourahamane Tiani, a pour objectif d’identifier et de sanctionner les individus et entités considérés comme une menace pour la sécurité du pays.
Parmi les nouvelles personnes inscrites ce 28 octobre, par décision du comité national de gestion de ce fichier, figurent Hassoumi Massoudou, ancien ministre des Affaires étrangères, et Alkache Alhada, ex-ministre de l’Intérieur, puis du commerce, tous deux accusés de complot et de trahison. D’autres proches de Bazoum sont également visés pour des accusations de diffusion de données perturbant l’ordre public. Des chefs rebelles, comme Mahmoud Sallah, Mohamed Tori et Moussa Kounaï, sont aussi inscrits au fichier pour leur implication assumée dans des attaques et des prises d’otages.
L’inscription entraîne des sanctions strictes : gel des avoirs financiers, interdiction de déplacement, restrictions commerciales, et possibilité de déchéance provisoire de la nationalité. Les inscrits disposent de trois mois pour contester ces décisions devant le Comité national de gestion du fichier, qui est chargé des recours administratifs.
Cette mesure s’inscrit dans la continuité d’une première vague d’inscriptions de neuf figures de l’ancien régime, déjà provisoirement déchues de leur nationalité. Ces derniers, dont les généraux Mahamadou Abou Tarka, ex-président de la Haute autorité à la consolidation de la paix, et Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle, sont accusés d’intelligence avec une puissance étrangère et de complot contre l’État. Rhissa Ag Boula, chef rebelle et ancien ministre d’État de Bazoum figure aussi parmi ces personnalités qui sont également soupçonnés d’actes visant à déstabiliser les institutions et la sécurité publique.
Le fichier national, encadré par une ordonnance signée le 27 août 2024 par le général Abdourahamane Tiani, auteur du coup d’État de juillet 2023, vise à centraliser les informations sur les individus et groupes perçus comme des menaces pour la stabilité du Niger, en réponse aux défis sécuritaires actuels.
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