Nous apprenons à l’instant que des heurts entre forces de sécurité et manifestants ont cours à Niamey. Cette situation qui a commencé en début de matinée a pris de l’ampleur après l’interpellation des leaders de la société civile en la personne de Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espace Citoyens , de Ali Idrissa Nani, coordonnateur du ROTAB Niger et de Nouhou Arzika du MPCCR. Le nommé Ousseini Maiga, député suppléant a aussi été arrêté.
Hier, dès l’interdiction de cette marche, les acteurs de la société civile ont décidé à l’unanimité de ne pas respecter cette injonction invoquant son caractère illégal car au même moment le Congrès du PNDS, principal parti au pouvoir se déroule normalement. Face à cette injustice, les acteurs de la société civile disent : « lancer un appel pressant à tous les citoyens et les citoyennes de sortir massivement ce 25 mars 2018 à partir de 16h pour exprimer, de manière pacifique et responsable, leur refus d’obtempérer à une interdiction illégale de manifester, de se laisser imposer une loi de finances antisociale et de voir le Niger redevenir une colonie, en gardant à l’esprit que c’est de la résignation des opprimés face aux injustices quotidiennes que se nourrissent partout dans le monde les régimes dictatoriaux ».
Rappelons que cette manifestation a été interdite pour raisons de sécurité dans la ville de Niamey. Le gouverneur sortant de la région de Niamey, Seydou Ali Zataou, l’a rappelé dans un point de presse aux organisateurs que « la manifestation reste et demeure interdite et que la loi sera appliquée dans sa vigueur contre les contrevenants ». Il a en outre souligné que « tout trouble à l’ordre sera imputé aux responsables de ces trois organisations ».
De l’avis de plusieurs observateurs, cette interpellation peut déboucher sur la dissolution de ces organisations de la société civile comme ce fut le cas l’année passée avec ACTICE, une association de défense des droits humains présente à Niamey.
DIM
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