#Fermeture de la Cominak, filiale du Groupe Orano
#Cas des travailleurs sous traitants
A la veille de la fermeture de la Cominak, le cas des travailleurs sous-traitants de la Cominak est au coeur des préoccupations de la coordination de la société civile d’Arlit.
Vous vous publions in extenso la lettre adressée au DG de la Cominak par la société civile d’Arlit.
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Monsieur,
Depuis plus d’un mois 800 travailleurs sous-traitants sont en grève pour protester contre les discriminations dont ils font l’objet dans des mesures sociales en cours de mise en œuvre dans le cadre de la fermeture de la COMINAK.
En effet dans le cadre de la fermeture de la COMINAK prévue pour le 31 mars 2021, des négociations ont eu lieu entre la Direction de la COMINAK et les syndicats des mines qui représentent les travailleurs directs et indirects (650 agents sous contrat et 800 sous-traitants).
A l’issue des négociations seuls les 650 travailleurs directs vont bénéficier des mesures sociales, notamment une prime de fermeture ou prime de départ de 15 à 40 millions de FCFA, une couverture sanitaire sur au moins deux ans et d’autres avantages.
Pour les 800 travailleurs sous-traitants, aucune mesure sociale n’est prévue pour eux sous le seul prétexte que la COMINAK n’a pas de contrat direct avec eux, ils quitteront donc la COMINAK dans le désarroi total.
A plusieurs reprises lors des rencontres sur le RDS de la COMINAK, nous avons attiré votre attention sur la situation de ces 800 travailleurs sous-traitants qui font partie intégrante des problèmes sociaux que va engendrer la fermeture de la COMINAK. La prime de fermeture ou de départ « volontaire » et les avantages accordés aux travailleurs dans cette circonstance n’ont rien de contractuel, ce sont des mesures qui sont négociées entre le chef d’entreprise et les syndicats. Aussi si tant il est vrai que des mesures sociétales pour les populations sont prévues dans le cadre de la fermeture de la COMINAK, alors ces mesures doivent commencer d’abord par ces 800 travailleurs sous-traitants, partie intégrante, de cette population, qui ont consacré toute leur vie, leur santé et celle de leur famille à la COMINAK.
Lorsque la responsabilité sociale de la COMINAK filiale d’ORANO (ex AREVA) est incontestablement engagée dans une situation en l’occurrence celle de 800 travailleurs sous-traitants, il nous paraît indécent et immoral que des travailleurs négocient leurs droits légaux et reçoivent en retour des formations en permis de conduire ou en informatique.
La Coordination de la société civile d’Arlit qui n’a eu de cesse d’apporter sa contribution dans le cadre de ce processus sans précédent de fermeture de la COMINAK, vous demande Monsieur le Directeur général, d’examiner cette situation des 800 travailleurs sous-traitants en prévoyant une prime de fermeture ou une aide sociale dans le budget du RDS.
Aussi est-il utile de vous rappeler que le réaménagement du site de la COMINAK sera réalisé avec les mêmes travailleurs sous-traitants et qu’une situation de grève avant le début des opérations n’est pas de nature à créer un climat social serein à même de garantir un bon déroulement des opérations.
La Coordination de la société civile est disposée à participer et contribuer à la recherche des solutions à cette situation.
Pour la Coordination de la société civile d’Arlit,
Le Président
Almoustapha Alhacen
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