Il perd 2 places sur le classement mondial de la liberté de la presse car
en 2020 le Niger était classé 57 ème.
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Ce que dit le rapport sur le Niger : des exactions en baisse, des libertés encore loin d’être consolidées
Le Niger a enregistré une baisse encourageante des atteintes à la liberté de la presse ces deux dernières années, mais les sujets de préoccupations restent nombreux. Le gouvernement peine encore à faciliter l’accès des médias privés à la publicité et à fournir une véritable information de service public à la population nigérienne. Dans un contexte régional marqué par la lutte contre le terrorisme, les déplacements des journalistes dans les zones les plus dangereuses restent limités, et l’accès aux informations concernant le terrorisme ou les migrants se révèle très difficile. La rétention d’information vient aussi bien des autorités que de certaines organisations internationales.
Ces dernières années, plusieurs journalistes ont été arrêtés et des médias suspendus de manière arbitraire. Il arrive parfois que des journalistes soient jugés et emprisonnés sur la base des articles du Code pénal ou de la nouvelle loi très controversée sur la cybercriminalité, comme ce fut le cas pour une journaliste en 2020, et non sur celle de la loi sur la presse, qui a mis fin aux peines privatives de liberté pour les délits de presse.
Les poursuites lancées en 2020 contre le directeur de publication de L’Événement et le placement en garde à vue de son confrère du Courrier pour avoir révélé des malversations financières au sein du ministère de la Défense témoignent des menaces qui pèsent sur le journalisme d’investigation et des progrès à accomplir pour protéger les journalistes qui contribuent, par leur travail, à la lutte contre la corruption.
En 2017, un journaliste réputé pour sa vision critique de la gestion des affaires publiques avait été condamné à deux ans de prison ferme, et à 10 ans de privation de droits civils et politiques. Bien qu’il soit nigérien, il a été expulsé dès sa sortie de prison vers le Mali.
En 2018, près d’une dizaine de médias avaient été fermés pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour raisons fiscales, alors que la plupart des organes souffrent d’une grande précarité économique.
Source : RSF
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