Nous apprenons que depuis plusieurs jours les commerçants algériens boycottent la destination Agadez du fait disent-ils des « tracasseries douanières ».
Partout c’est le même refrain ! » Tout est cher maintenant…Les camions en provenance d’Algérie ne viennent plus… Ils sont en grève et menacent de ne plus passer par Agadez… », rapporte un client rencontré au marché » Tôles » d’Agadez. Et un autre de renchérir que « les commerçants d’Agadez sont inquiets car disent-ils leurs collègues algériens trouvent les formalités douanières du Niger excessivement chères pour eux. Ils disent rouler à perte et menacent de changer d’itinéraire et de région ».
Hébétés par les cris de protestation des clients, les commerçants locaux d’Agadez pointent du doigt le silence des autorités. » Voilà une semaine qu’aucun camion n’a déchargé des vivres au bureau Douanes d’Agadez », affirme Sidi Abdoulaye, un commerçant grossiste.
Effectivement avant, on voyait rentrer des dizaines de camions remplis de vivres ( photo 1) mais ces quinze derniers jours, on n’a vu que deux camions (photo 2) décharger à Agadez et qui y sont encore.
« A Agadez, les gens sont au courant de cette situation mais personne ne réagit ! », fait remarquer quant à lui Ahmed, un jeune activiste d’Agadez. » Ce sont les personnes à faible revenu qui souffrent. Les fonctionnaires en première ligne de mire. Ce n’est pas sérieux vraiment ! », s’insurge Ahmed.
Beaucoup d’habitants d’Agadez estiment que les transactions commerciales avec ce pays frère qu’est l’Algérie doivent s’améliorer et non se détériorer.
Quand on sait que l’Algérie a été le premier pays auquel le président nigérien Mohamed BAZOUM a accordé sa toute première visite, il y a lieu de l’interpeller personnellement pour trouver une solution au calvaire que vit la région d’Agadez. Oui ! A notre humble avis, si cette situation perdure, elle risque d’infliger des lourdes peines aux ménages d’Agadez mais aussi de favoriser davantage la fraude prohibée des produits de toute nature entre l’Algérie et le Niger avec son corollaire de danger sécuritaire et de baisse drastique des recettes de l’État et des collectivités.
Ne disposant pas pour l’instant de la réaction de la Douane d’Agadez à ce propos, nous vous la promettons dès que possible.
DIM
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