AGADEZ : DECLARATION DE SOUTIEN AU MOUVEMENT DE LA JEUNESSE POUR L’ACCES EQUITABLE AU TRAVAIL

Nous, population du Nord Niger, avons fait face durant des siècles aux multiples menaces, devenant de plus en plus grandissantes, de plus en plus insidieuses, de plus en plus dangereuses.

Nous les avons combattues, souvent seuls, éloignés de tout dispositif d’aide. Nous avons pris le parti de ne plus fermer les yeux, car le droit ne nous est pas acquis.

Oui, le Président de la République du Niger a eu raison de dire que c’est grâce à nous que la Région du Nord est stable, car nous n’avons pas cédé massivement à l’argent facile du terrorisme sous toutes ses formes.

Combien de temps cette jeunesse résistera-t-elle encore, alors qu’elle est désœuvrée, alors que pour une simple
place de chauffeur, le recrutement se fait sur Niamey ?

Combien de temps encore pensez-vous, que cette jeunesse résistera à l’appel des sirènes maléfiques ? Qui luireprochera demain, quand vous lui aurez fermé les portes, de faire le choix d’une autre voie ?

Combien de temps encore, nous leurs aînés, pourrons-nous la convaincre que les armes ne sont plus la solution, et que le droit est la seule arme désormais ?

Qui sont les rebelles aujourd’hui ? Est-ce cette jeunesse avec une revendication légitime utilisant les outils de droit ? Ou ceux qui bafouent au quotidien les lois et règlements du Niger ? La définition du « rebelle » s’applique
à celui « qui est en révolte ouverte contre le gouvernement ou contre une autorité constituée » ou qui est « réfractaire » ou encore « qui est fortement opposé, hostile à quelque chose, qui refuse de s’y soumettre ».

De la même façon, que ce pays a combattu naguère, farouchement, sans état d’âme, ceux identifiés comme rebelles au pays, identifiez aujourd’hui quels sont les vrais rebelles au Niger et combattez-les avec la même
vigueur. Ce sont ceux qui, par exemple, n’appliquent pas le droit social prévu par le droit nigérien, n’octroyant aucune
disposition prévue par la loi en dehors du salaire. Ceux qui utilisent la main-d’œuvre comme un usage unique et interchangeable à volonté, ignorant les droits de celle-ci.
C’est vous aussi, certaines autorités étatiques, chargées de veiller au respect du droit nigérien, réfractaires aux plaintes de vos citoyens, hostiles voire opposées pour agir à leurs côtés, en révolte en fait contre les lois faites par
les gouvernements de ce pays, car il ne vous convient pas de simplement les appliquer.

Combien de fois la population vous a interpellé, demandé votre aide sans aucune réaction de votre part !!Ne nous trompons pas, ne vous trompez pas, les hors-la-loi ne réclament jamais de travailler, ne réclament jamais des droits. Ils les bafouent.

Mme Fortuné Sarah Lili, Présidente de Imouhagh International

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