Réseaux sociaux : Le Parquet d’Arlit dément des « propos de nature à troubler l’ordre public » relayés après l’attaque d’un convoi d’orpailleurs sur l’axe Tchibarakaten – Arlit

Le Parquet du Tribunal de Grande Instance d’Arlit a démenti, lundi, des propos relayés sur les réseaux sociaux après l’attaque d’un convoi d’orpailleurs sur l’axe Tchibarakaten – Arlit où 5 militaires ont été tués et 5 autres blessés. L’auteur de ces propos – dénonçant des prétendues libérations des trafiquants et bandits armés – est recherché a indiqué le parquet. 

Après l’attaque d’un convoi d’orpailleurs, intervenue dimanche, un audio, faisant cas des prétendues libérations des trafiquants et des bandits armés, a largement été partagé sur la plateforme de messagerie WhatsApp. Son auteur, soutenant avoir des témoins, affirme que ces malfaiteurs seraient libérés 3 jours après qu’ils sont transférés à Arlit ou à Iférouane, parce qu’ils paieraient des sommes d’argent. Selon lui, ce sont ces mêmes personnes – citant des nationalités étrangères – qui reviendraient semer la terreur une fois libérés par les autorités. Ce que qualifie le parquet d’Arlit de « propos mensongers de nature à troubler l’ordre public et surtout à porter atteinte à l’honneur d’une institution de la République ».

« Nous tenons à démentir formellement ces propos, dont le dessin premier vise à déplacer les responsabilités », a déclaré le parquet dans un communiqué signé par le procureur de la République.

« (…) depuis notre prise de service, aucun cas de libération de ces supposés bandits n’a été enregistré à Arlit, ni au niveau de la justice, ni au niveau des unités d’enquêtes », a-t-il assuré, ajoutant que « à ce sujet, les autorités administratives et coutumières peuvent en témoigner ».

Le même communiqué d’indiquer que « l’auteur de cet audio est présentement recherché pour répondre de son acte, et ce, conformément à la loi sur la cybercriminalité qui prévoit et punit de tels agissements ».

Le procureur de la République souligne, par ailleurs, que « ces messages grotesques interviennent à un moment crucial, où on assiste à une parfaite collaboration entre les autorités administratives, judiciaires et les Forces de Défense et de Sécurité à travers le conseil départemental de sécurité dans le cadre de la sécurisation globale de la ville Arlit »

Pour rappel, la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public est punie d’une peine d’emprisonnement de six (6) mois à trois (3) ans et d’un million (1.000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA d’amende, selon les dispositions de la loi sur la cybercriminalité, adoptée en 2019.

Ahmadou Atafa

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Journaliste Fact-checker - Blogueur - Communicateur basé au Niger.

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