Médias : la CENOZO condamne le musellement des journaux d’investigation au Burkina Faso et au Niger 

Fact-similé N°2

Dans un communiqué publié le 7 juin 2023, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) a condamné le musellement des journaux d’investigation par les services des impôts au Burkina Faso et au Niger. Il s’agit notamment des journaux d’investigation « L’Évènement » à Ouagadougou au Burkina Faso et « L’Évènement Niger » à Niamey dont les locaux ont été mis sous scellés, respectivement le 2 et le 5 juin, par les services des impôts de leurs pays respectifs. 

La fermeture de deux journaux d’investigation au Burkina et au Niger est une situation déplorable et préoccupante pour la CENOZO « qui dénonce et qui condamne le musellement des organes de presse qui font de l’investigation ». A cet égard, elle appelle les autorités burkinabè et nigériennes au respect des « engagements internationaux pris par leurs pays respectifs en matière de liberté d’expression et d’information ». Aussi, afin de permettre aux médias de poursuivre leur mission d’informer, indique le communiqué, la CENOZO « exhorte les gouvernements à trouver des mesures d’allégement fiscal aux entreprises de presse confrontées à diverses formes de difficultés économiques et à privilégier les voies de règlement à l’amiable de tels litiges ».

Par la même occasion, la CENOZO a lancé un appel à l’endroit des structures internationales indépendantes de défense de la liberté d’informer pour « soutenir les entreprises de presse en difficultés ». Ce, dit-elle, « afin de garantir aux populations une information de qualité au service du développement, de la transparence et de la bonne gouvernance des États ».

Au regard du contexte de fragilisation de la situation sécuritaire qui prévaut au Sahel, lequel ayant entraîné plusieurs vices tels que la corruption, les détournements de deniers publics, les trafics de tout genre, la CENOZO estime que « les journaux d’investigation doivent jouer leur rôle de chien de garde en dénonçant des abus et en mettant en lumière des cas de malversations ». Cependant, déplore-t-elle, c’est dans ce même contexte qu’ils se retrouvent « dans le collimateur des pouvoirs publics qui sont censés protéger et défendre la liberté d’informer, un droit fondamental et inaliénable, indispensable à la démocratie ».

Ahmadou Atafa 

Aïr-Info 

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Journaliste Fact-checker - Blogueur - Communicateur basé au Niger.

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