Monsieur le Président,
Je me permets de vous écrire aujourd’hui pour vous faire part d’une proposition qui pourrait permettre au Niger de sortir de la crise actuelle et d’atteindre une indépendance alimentaire totale. Ma proposition repose sur le développement de l’agriculture et de l’élevage dans notre pays.
Tout d’abord, il serait primordial de mettre en valeur certaines zones du Niger qui regorgent des potentialités agricoles notamment l’eau à faible profondeur et qui sont propices aux cultures de toutes sortes. Je pense notamment aux zones de Balleyeyara, Loga, Doutchi, Birnin N’gaoure, Gaya, Matamey, Magaria, Irazer et Bilma. En exploitant ces zones, le Niger pourrait non seulement subvenir à ses propres besoins alimentaires, mais également devenir un exportateur agricole dans la sous-région et au-delà notamment en agrumes (Orange, Citron jaune, Citron vert, Mangue, Mandarine, Pamplemousse, Pastèque, Ananas, Papaye etc ), en céréales (Blé dur, Riz, Maïs, Mil, Sorgho), en tubercules (Patate douce, Gingembre, Manioc, Pomme de terre, Igname etc), en produits potagers (tomates, concombres, poivrons, haricots verts, carottes, radis, laitues, épinards, courgettes, aubergines, oignons, choux, courges, basilic, coriandre, thym, romarin, menthe, sauge, persil, ciboulette, estragon, etc..) qui sont des produit très convoités à l’international.
En ce qui concerne l’élevage, il suffirait de créer des ranchs en recrutant nos techniciens et en impliquant les populations locales. Grâce à cela, nous pourrions devenir des exportateurs de viande, de peaux et de lait. En diversifiant nos activités, nous pourrions envisager à terme la création d’industries de transformation agroalimentaire et du secteur de l’élevage. Pour exemple, nous pourrions développer des industries de transformation du maïs, du mil, de l’arachide, du coton, de la tomate concentrée des jus de fruits de toutes sortes etc ainsi que des industries de conditionnement de la viande, du fromage et du lait.
Pour cela Monsieur le président, l’état doit prendre en charge ces deux secteurs en s’appropriant des espaces, en recrutant les techniciens déjà disponibles dans ces deux secteurs et surtout en mettant à leur disposition des moyens, notamment des machines agricoles modernes (pour ce secteur) et des outils de prise en charge des bétails. Vous pourriez toutefois réhabiliter ONAHA qui est déjà une structure existante et qui dispose suffisamment d’expérience dans le domaine agricole.
Monsieur le Président,
L’agriculture mécanisée étant un mode de production agricole qui utilise des machines et des outils pour effectuer les tâches agricoles, telles que les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les épandeurs, et les engins de transport des récoltes. Pour développer cette spécialité, il serait important d’envoyer des agents en service civique dans les exploitations agricoles afin d’alléger les coûts dans un premier temps, mais aussi d’acquérir les compétences nécessaires à ce type d’agriculture.
L’élevage industrialisé quant-à lui désigne l’élevage intensif qui utilise des méthodes de production intensives, telles que le confinement des animaux dans des espaces restreints, l’utilisation de l’alimentation industrielle et l’utilisation de technologies de reproduction avancées. Pour faciliter la prise en charge des certaines tâches dans ce domaine, il serait également important d’envoyer des agents en service civique dans les grands ranchs pour prendre en charge avec les pratiques mais aussi pour se familiariser d’élevage industrialisé.
En ce qui concerne le développement des énergies renouvelables dans le secteur agricole, plusieurs possibilités existent. Par exemple, l’utilisation de l’énergie solaire. Elle peut être utilisée pour alimenter les systèmes d’irrigation des cultures ou pour produire de l’électricité pour les exploitations agricoles. De même, l’énergie éolienne peut être utilisée pour produire de l’électricité pour les besoins des exploitations agricoles.
L’utilisation des agents de service civique dans l’agriculture mécanisée et l’élevage industrialisé peut être très bénéfique en exploitant leurs compétences spécifiques. Voici quelques exemples de spécialités qui pourraient être utiles dans ces domaines :
– Mécanicien : les mécaniciens peuvent être chargés de la maintenance et de la réparation des machines agricoles, comme les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les épandeurs, etc. Leur expertise en mécanique permet de garantir le bon fonctionnement et la durabilité de ces équipements.
– Électricien : les électriciens peuvent intervenir sur les systèmes électriques présents dans les exploitations agricoles, que ce soit pour l’installation de nouvelles infrastructures, la réparation des pannes électriques ou encore la mise en place de systèmes automatisés.
– Électronicien : les électroniciens peuvent contribuer au développement et à la maintenance des technologies de pointe utilisées dans l’agriculture mécanisée. Par exemple, ils peuvent travailler sur les systèmes de guidage GPS des machines, les capteurs et les drones utilisés pour la surveillance des cultures, ou encore les systèmes de contrôle automatique des conditions d’élevage.
– Hydraulicien : Les hydrauliciens peuvent jouer un rôle essentiel dans la gestion de l’eau dans le secteur agricole. Ils peuvent être chargés de l’installation et de la maintenance des systèmes d’irrigation, des systèmes de drainage et de récupération des eaux usées, ou encore des systèmes de pompage pour l’approvisionnement en eau.
Ces exemples ne sont qu’une partie des possibilités offertes par l’utilisation des agents de service civique dans l’agriculture mécanisée et l’élevage industrialisé. En mobilisant des spécialistes dans différents domaines, il est possible d’améliorer l’efficacité et la durabilité de ces secteurs, tout en offrant aux jeunes une expérience professionnelle valorisante avant d’intégrer la fonction publique.
En somme, en développant ces spécialités et en envoyant des agents en service civique dans les espaces agricoles et les ranchs, la fonction publique peut bénéficier de professionnels compétents et spécialisés dans l’agriculture mécanisée et l’élevage industrialisé. De plus, en exploitant les énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire et éolienne, il est possible de produire de l’électricité et d’utiliser l’eau de manière plus durable dans les exploitations agricoles.
Monsieur le Président,
Pour rappel, car vous le saviez déjà, le développement de toutes les puissances a débuté par l’agriculture et l’élevage mécanisés et industrialisés. Aussi, tous ces pays ont commencé d’abord par une agriculture d’État. C’est lorsque le secteur se développe qu’il est libéralisé au profit des opérateurs économiques (grands agriculteurs) auxquels des conditions et des cahiers de charges bien stricts sont définis. Ensuite un suivi rigoureux est fait par les services techniques de l’État.
Monsieur le Président,
Il est grand temps pour notre pays d’être indépendant. En nous appuyant sur le potentiel agricole et d’élevage du Niger, nous pourrions non seulement assurer notre autosuffisance alimentaire, mais également contribuer au développement économique de notre pays. Cette solution pérenne permettrait également de créer des emplois, de valoriser les compétences de nos techniciens et de renforcer les liens entre les populations rurales et urbaines.
Je reste à votre disposition pour discuter plus en détail de cette proposition et pour participer activement à sa mise en œuvre. Je suis disponible par email à l’adresse saniamadou777@gmail.com ou par téléphone au 90261300.
Dans l’attente d’une réaction de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
Mamane Sani Amadou
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