Après la décision du port de Cotonou de permettre à nouveau le transport des marchandises vers le Niger, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger a manifesté jeudi son opposition.
L’institution a invité, à cet effet, les opérateurs économiques nigériens à continuer à utiliser les ports et corridors qu’ils utilisent depuis l’application des sanctions de la CEDEAO, notamment ceux togolais, pour acheminer leurs marchandises. La chambre de commerce a, dans ce sens, rappelé que les sanctions « illégales, injustes et iniques » de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger n’ont toujours pas été levées.
Fermé depuis le 25 octobre 2023 pour les marchandises à destination du Niger, le port autonome de Cotonou a levé le 27 décembre cette restriction suite à « l’amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises, notamment la réduction du taux de congestion ». Ladite restriction avait été décidée justement « pour des raisons d’ordre opérationnel et de congestion » du port avait-il indiqué. Ces raisons sont consécutives aux sanctions de la CEDEAO ne permettant pas l’acheminement des marchandises vers le Niger à partir du Bénin du fait de la fermeture des frontières après le coup d’État du juillet 2023.
Suite à l’application, par le Bénin, de ces sanctions de l’institution communautaire à son encontre, le Niger a renforcé ses relations avec le Togo avec notamment l’utilisation de son corridor. C’est ce que veut donc pérenniser la chambre de commerce.
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