Reporters sans frontières (RSF) a réagi lundi soir à la Condamnation du Directeur de Publication du quotidien nigérien « L’Enquêteur ». Dénonçant une « détention arbitraire », l’organisation a appelé à l’abandon des poursuites contre le journaliste.
Soumana Idrissa Maiga a été interpellé, jeudi 25 avril au siège de son journal, et incarcéré à la prison civile de Niamey le 29 avril pour « atteinte à la défense nationale ». Un chef d’accusation passible de dix ans de prison. Cette arrestation a suscité l’inquiétude de RSF, qui voit en cet acte une atteinte à la liberté d’expression au Niger.
En effet, pour RSF, la détention de Maiga est symptomatique d’une tendance préoccupante à réprimer la liberté d’expression. « En emprisonnant le journaliste Idrissa Soumana Maiga qui n’a fait que s’interroger sur une préoccupation légitime, les autorités nigériennes envoient un terrible avertissement à tous ses confrères : la couverture de certains sujets d’intérêt général est passible de poursuites, pouvant mener à une longue détention, bien que la loi ait dépénalisé les délits de presse », a déclaré Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF. « Cela risque de pousser les médias à s’autocensurer », ajoute-t-il.
Le quotidien « L’Enquêteur », dans son édition du 25 avril, avait rapporté des informations sur l’ « installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur des bâtiments officiels », reprenant des éléments provenant du journal français « Le Figaro ».
Face à cette situation, RSF demande aux autorités nigériennes à abandonner les charges retenues contre le journaliste et à assurer sa libération immédiate.
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