Le retrait des forces américaines du Niger, déjà amorcé, se terminera au plus tard le 15 septembre 2024, selon un accord convenu entre les deux parties.
Une série de réunions entre les représentants des États-Unis et du Niger, tenues à Niamey du 15 au 19 mai 2024, a permis de définir les modalités de ce retrait. Les discussions ont été dirigées par le Colonel-Major Mamane Sani Kiaou, chef d’état-major de l’armée de terre, pour le Niger, et Christopher Maier, Sous-Secrétaire à la Défense pour les Opérations Spéciales et les Conflits de Faible Intensité, pour les États-Unis. Ces échanges ont été marqués par la « transparence » et le « respect mutuel », selon un communiqué conjoint publié le 19 mai 2024. Ils ont abouti à un accord prévoyant que le retrait complet des forces américaines se terminera d’ici le 15 septembre 2024.
Cet accord comprend des « garanties de protection et de sécurité » pour les troupes américaines durant cette phase de désengagement. Selon le communiqué, des procédures spécifiques ont été mises en place pour assurer l’entrée et la sortie sécurisées du personnel militaire, y compris les autorisations de survol et d’atterrissage nécessaires pour les vols militaires.
Dans leur communiqué conjoint, les autorités des deux pays ont rappelé les efforts communs et les « sacrifices » faits « dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ». Elles ont souligné que cette collaboration a permis de renforcer les capacités des forces armées nigériennes, une priorité, selon elles, qui restera d’actualité même après le retrait américain.
« Le retrait des forces américaines du Niger n’entache en rien la poursuite des relations entre les États-Unis et le Niger dans le domaine du développement », a souligné le communiqué. La même source d’assurer que les deux pays continueront de collaborer « dans les domaines d’intérêts communs » et maintiendront un dialogue diplomatique actif pour « définir l’avenir de leurs relations bilatérales ».
Plus de 1000 soldats américains sont déployés au Niger, avec notamment une base de drones à Agadez, dans le nord du pays. Leur retrait, qui intervient suite à la dénonciation par le Niger de l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, s’annonce avec soin.
Ce retrait survient après celui des troupes françaises à la suite du coup d’État de juillet 2023 contre le régime démocratique de Mohamed Bazoum. Depuis ces événements, les nouvelles autorités du Niger se sont tournées vers la Russie pour la coopération militaire, tout comme leurs homologues du Mali et du Burkina Faso, également dirigés par des régimes militaires et regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Poster un Commentaire