Pour soutenir les médias privés, confrontés à des défis de précarité et de fiscalité, le gouvernement nigérien a lancé un comité ad hoc.
Créé par arrêté le 4 novembre par le Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, ce comité est chargé de proposer des solutions concrètes pour améliorer les conditions de travail de la presse privée.
Cette initiative fait suite à une rencontre tenue fin août, où des représentants de la presse indépendante avaient exprimé de vives inquiétudes. Lors de cette réunion, les dirigeants des radios, télévisions et journaux privés ont dressé un tableau sombre des contraintes auxquelles ils sont confrontés : conditions de travail précaires, lourde fiscalité, et disparités dans l’accès à la publicité.
Ce nouveau comité, dirigé par le ministre de la Communication, regroupe des acteurs des secteurs public et privé, dont le Réseau des Radios et Télévisions Indépendantes du Niger (R/RTIN), l’Association Nigérienne des Éditeurs de la Presse Indépendante (ANEPI), ainsi que des représentants des impôts et du Trésor. Sa mission : dresser un état des lieux et formuler des mesures viables pour alléger les contraintes des médias privés.
Les conclusions de ce comité, attendues d’ici dix jours, pourraient déboucher sur des réformes substantielles. À terme, l’objectif est d’aboutir à un cadre plus favorable qui renforcerait le rôle d’information du public des médias privés.
Cette initiative est un signe encourageant pour les entreprises de presse. Si les promesses doivent encore se concrétiser, la création de ce comité marque une avancée vers une meilleure reconnaissance des médias privés comme acteurs de service public, malgré leur statut d’entreprises privées. Reste à voir si ces mesures permettront de répondre aux attentes des professionnels des médias et de renforcer leur rôle essentiel au sein de la société nigérienne.
Poster un Commentaire