Le général Khalifa Haftar, commandant des forces soutenues par le Parlement de Tobrouk (Est) a accordé aux « mercenaires africains » dans le sud de la Libye neuf jours pour quitter la région, a appris Anadolu, jeudi, d’un communiqué des forces de Haftar.
Cette déclaration survient à l’issue des accrochages armés qui ont lieu dans la ville de Sebha (750 km au sud de Tripoli). Selon le gouvernement libyen de Consensus national et les forces de Haftar également, des mercenaires étrangers en font une partie.
Le communiqué a appelé les « migrants africains des pays voisins (sans identifier un pays spécifique) à ne pas être traînés derrière les milices hors-la-loi, et à ne pas se faire exploiter pour déstabiliser la sécurité et la stabilité du Sud ».
La source a par ailleurs réclamé aux Africains « un départ immédiat du territoire libyen et le retour vers leurs pays ». Ainsi, selon le communiqué, « ces derniers auront jusqu’au 17 mars pour quitter le territoire ».
Les forces de Haftar ont menacé d’utiliser la force militaire aérienne et terrestre pour les (mercenaires africains) pourchassés, s’ils ne respecteront pas l’ultimatum.
Le communiqué a d’autre part exhorté les cheiks et les notables du Sud à contacter les services de sécurité des zones militaires situées à Sebha, à Oubari, à Ghat et à Mourzouq ainsi qu’à lever la couverture sociale sur quiconque contribue à la protection, au logement et à l’assistance des arrivés africains.
Des forces de Haftar ainsi que d’autres loyales au gouvernement libyen de Consensus national ont été déployées dans la région.
Le conseil municipal dans la ville de Sebha avait annoncé, samedi dernier, que les affrontements qui se poursuivent dans la ville, depuis le 25 février dernier, ont contraint près de 120 familles du quartier al-Tayouri à quitter leurs maisons.
Les forces de Khalifa Haftar avaient annoncé, dimanche, le lancement d’opérations baptisées « Application de la loi », dans le sud du pays.
Dans ce contexte, le maire de Sebha, Hamed Rafaa al-Khayali a indiqué récemment à Anadolu « qu’il existe une coordination sur le terrain au niveau des bataillons entre les forces de Hafar et les forces du gouvernement d’entente nationale, pour ratisser la zone afin de déterminer les positions et les lieux de concentration des groupes armés étrangers ».
Depuis le 25 février, Sebha avait été témoin d’accrochages dont leur origine faisait l’objet de rapports contradictoires. Des sources locales, dont les notables de la région, ont souligné que les accrochages ont lieu entre les tribus de «Ouled Slimane» et des «Toubous», à cause de conflits tribaux.
D’autre avaient démenti le fait que ces affrontements soient déclenchés entre les tribus, assurant qu’ils opposent l’armée libyenne et des groupes armés étrangers, dont le but est de prendre le contrôle de la région.
source : www.mynet.com
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