Une grande rafle de demandeurs d’asile soudanais et tchadiens a eu lieu hier soir à Agadez. Ils sont plusieurs dizaines à se trouver actuellement au commissariat d’Agadez. Il s’agit principalement des hommes. Rappelons que ces derniers sont venus d’eux-mêmes de la Libye pour prétendre à un titre de réfugié à Agadez.
D’une centaine au début, leur nombre est monté en flèche avoisinant les deux milliers. N’ayant pas suffisamment d’espace où loger, ces hommes se cherchent des abris de fortune surtout en ce temps de canicule. Ils investissent alors des cours d’école ou s’asseyent sous les rares arbres du quartier. Ils font leurs besoins à l’air libre ou sous des murs de maisons d’autrui.
Le HCR fait de son mieux pour gérer la situation en protégeant les plus vulnérables, c’est à dire les femmes et les enfants, mais le traitement de dossiers soumis se fait chaque trois mois par une équipe venue de Niamey.
Du coup, les habitants de Tadanlafaye, quartier où sont regroupés ces gens, n’ont eu de cesse d’interpeller les autorités locales. N’eut été l’intervention de la police, une bagarre rangée a même failli éclater entre ces soudanais et les populations riveraines.
» Nous sommes accueillants de nature mais la présence de ces hommes à côté de nos familles nous inquiète. C’est une menace surtout pour la sécurité car il y a une prison à quelques dizaines de mètres d’eux », fait remarquer, excédé, un habitant du quartier. Avant de faire remarquer que : » ces pauvres vivent dans des conditions de vie exécrables ».
Si les autorités régionales parlent de simple contrôle de routine, des sources contactées par Aïr info assurent qu’ils seront reconduits vers Madama, poste frontalier avec la Libye, d’où ils étaient venus. » Nous sommes face à une situation délicate car bon nombre de ces derniers maîtrisent le maniement des armes. C’est risqué pour nous de laisser perdurer cela », assure une autorité d’Agadez qui a requis l’anonymat.
DIM
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