Après notre consœur Samira Sabou qui a répondu ce matin à la convocation de la police judiciaire, c’est au tour du journaliste et Président de la CENOZO,
Moussa Aksar de répondre demain à la convocation qui a été déposée à son bureau lundi soir par des policiers dont un en civil, tous deux venus à moto.
Comme pour le cas de dame Samira Sabou, cette convocation serait liée à l’article sur la prétendue affaire de revente de drogue publiée sur le site de Global Initiative Against Transnational organized crime.
La police ayant porté plainte contre ledit site, c’est apparemment tous les médias qui ont relayé l’information qui seront à leur tour inquiétés.
Si tel est le cas, sur quelles bases se fondent des telles interpellations ? La police va t-elle interpeller tous les internautes qui ont relayé la publication de ce site ? Une entreprise difficile à mener jusqu’au bout à notre avis car plusieurs centaines de personnes ont relayé le buzz lié à cette rocambolesque affaire.
En effet, il est unanimement reconnu aujourd’hui qu’internet a créé une nouvelle race d’acteurs en métamorphosant des citoyens, jadis crédules récepteurs d’informations, en des prompts producteurs et diffuseurs à la plume vocifératrice n’ayant aucun égard à la vérification des faits.
D’aucuns pensent qu’en interpellant de la sorte nos confrères, la police nigérienne viserait sûrement à les désarmer moralement, pour qu’à l’avenir des tels sujets ne soient plus au menu de leur travail. Et cela s’appelle tout simplement : INTIMIDATION et MUSELAGE.
Si cela s’avère, c’est un véritable travail de sape de la liberté d’expression, fondement de la démocratie, qui est mis en branle au Niger et qui doit urgemment interpeller les défenseurs des droits et libertés où qu’ils se trouvent.
Rappelons enfin que Moussa Aksar sera le 9 août 2021 devant le juge en appel de sa condamnation dans l’affaire dite des détournements au ministère de la Défense.
Ibrahim Manzo DIALLO
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