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Après l’immobilisation par le service de douanes d’Agadez du camion transportant les ossements d’un dinosaure du site de Gadafawa, et les nombreuses réactions qui s’en étaient suivies, Docteur Boubé ADAMOU,
archéologue, enseignant-chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, membre de l’équipe de recherches du Professeur Paul Sereno donne ces précisions.
DIM
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Nous avons constaté que la saisine du camion transportant les ossements de dinosaures issus des recherches de la Mission Expédition Niger 2022 par le Service des Douanes d’Agadez, le 25 octobre 2022, a été mal interprétée par certains concitoyens mal informés. De quoi s’agit-il ?
Pour le Service des Douanes, il s’agit d’une routine de vérification. Les ossements de dinosaures ont été emballés dans du plâtre portant des numéros d’inventaires et accompagnés d’une autorisation de recherches dument signée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la seule autorité à même de délivrer une telle autorisation au Niger. Pour cet exercice de vérification, nous tirons chapeau à nos vaillants agents des Douanes et de la Police Nationale qui depuis près d’un an, font de leur mieux pour freiner le trafic illicite des biens archéologiques et paléontologiques sur notre territoire.
La libération du camion est intervenue le 26 octobre 2022 sur présentation du Docteur Boubé ADAMOU, archéologue, enseignant-chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) de l’Université Abdou Moumouni, membre de l’équipe de recherches. Mais, ce qui a semble-t-il soulevé les déclarations tapageuses de certains amateurs diffamateurs, ignorant totalement les conditions d’octroi d’une autorisation de recherches ou mal intentionnés et informés, est la destination de ces ossements : Niamey.
Or, les règles minimales du chercheur l’obligent entre autres à se présenter aux autorités, de travailler de concert avec elles et d’apporter tout le matériel paléontologique et/ou archéologique à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), article 5, autorisation n°00966 du 6 septembre 2022.
Cette démarche est un moyen de contrôle et de transparence des opérations de recherches au Niger.
Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre administratif peut être qualifié comme l’on voudra. Dans ces conditions nous retournons la question à nos diffamateurs pour savoir s’il leur a manqué de salive, d’encre ou de connexion WhatsApp ou internet pour dénoncer le pillage des sites de Gadoufaoua par des antiquaires locaux à la solde de trafiquants Marocains ou maghrébins quelques mois avant notre arrivée à Agadez.
Il en est de même, pour la mise en œuvre des deux pipelines gigantesques (Agadem-Bénin et Nigeria-Algérie) ou l’installation d’usines d’exploitation de mines en dehors de toute norme de protection nationale et internationale du patrimoine paléontologique, archéologique et historique des régions d’Agadez, de Maradi, de Tahoua et de Zinder, se déroulant même, de façon arrogante, à coup de publicités tapageuses sur Facebook.
Docteur Boubé ADAMOU