Dans un communiqué publié le 12 septembre, le conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et le gouvernement de transition ont annoncé leur décision de dénoncer l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 signé entre le Niger et le Bénin.
Les autorités nigériennes ont accusé le Bénin « d’envisager une agression contre le Niger » en lieu et place de le « soutenir » « face à la situation sécuritaire, politique et économique » qui y prévaut.
« La République du Bénin a autorisé le stationnement de militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France, en collaboration avec certains pays de la CEDEAO, contre notre pays, malgré l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 liant les deux États », ont déploré les autorités nigériennes. Ainsi, tout en réitérant « leur volonté d’éviter l’escalade, et après avoir rappelé à plusieurs reprises le respect des obligations dudit accord », le NSP et le gouvernement du Niger « décident de dénoncer l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022, conformément à son article 23 et au préavis de six (06) mois », indique leur communiqué. « Une correspondance diplomatique sera adressée aux autorités béninoises conformément à la procédure en la matière », ajoute-t-il.
L’accord dénoncé a été signé lors de la visite à Niamey du ministre béninois de la Défense, Fortunet Alain Nouatin, le 11 juillet 2022. Il devait permettre une étroite coopération entre les deux pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à travers notamment l’échange de renseignements, l’assistance aérienne et des opérations conjointes entre eux.
Le 09 septembre dernier, les autorités nigériennes avaient accusé la France de préparer une agression contre le Niger en collaboration avec certains pays de la CEDEAO, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, selon elles. Elles ont alors affirmé que « des hélicoptères de guerre, et des militaires français ont été déployés en renfort en Côte d’Ivoire, et des véhicules blindés sont stationnés à Kandi et Malanville, au Bénin, dans le but d’attaquer le Niger ».
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, la CEDEAO menace le Niger d’une intervention militaire pour, dit-elle, libérer et restaurer dans ses fonctions le Président Mohamed Bazoum détenu par les militaires qui l’on reversé. Le France et l’union européenne refusant de reconnaître les nouvelles autorités du Niger, affirment soutenir ce projet de la CEDEAO largement décrié à l’échelle nationale et internationale. Au lendemain de la prise de pouvoir par le CNSP, l’institution ouest-africaine a pris de lourdes sanctions contre le Niger. Mais le peuple nigérien reste résilient malgré ces sanctions et, dans son écrasante majorité, il ne cesse d’affirmer et réaffirmer son soutien aux nouvelles autorités.
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