Le mouvement de la société civile M62 s’est félicité, samedi, du retrait des troupes françaises du Niger. Le mouvement a par ailleurs indiqué que ce retrait n’est qu’une « victoire d’étape » dans la quête de la souveraineté nationale et que la « lutte n’est pas encore terminée » indexant ainsi la présence d’autres troupes étrangères, mais surtout des multinationales au Niger.
Dans un communiqué lu par son coordonnateur national, Abdoulaye Seydou, M62 à tenu à remercier, le 23 décembre, tous ceux qui se sont mobilisés pour le retrait des forces françaises qui a pris fin la veille. Une « victoire » dont il se félicite et qu’il dédie au « peuple fier et vaillant du Niger ».
« Cependant, la victoire bien que grande, reste une victoire d’étape, donc partielle, car nous devons continuer à nous mobiliser pour l’aboutissement du processus irréversible de l’Alliance des États du Sahel par la réalisation des objectifs de souveraineté monétaire, de souveraineté alimentaire et de restauration de la paix et de la stabilité sur l’ensemble du territoire du Sahel », a déclaré Abdoulaye Seydou.
Des multinationales visées
Pour le coordonnateur du M62, « la lutte n’est pas encore terminée car en plus d’avoir sur notre territoire plusieurs bases militaires présentes dans des conditions opaques et qui font des opérations incontrôlées, nos ressources naturelles sont toujours exploitées de manière totalement désavantageuse et peu transparente ». « En effet, renchérit Abdoulaye Seydou, notre uranium est toujours exploité par la France et elle détient toujours, et ce, de manière totalement illégale le permis d’exploitation d’Imouraren qui doit lui être carrément retiré ».
Dans son communiqué, M62 insiste que le Niger doit garantir la transparence dans l’exploitation du pétrole. En ce sens, selon lui, le pays doit aussi garantir « la redevabilité de l’entreprise chinoise à qui a été malheureusement confiée la vente de notre pétrole brut malgré ses pratiques opaques du passé sur nombre de sujets ». Le mouvement de la société civile d’énumérer, comme pratiques opaques de l’entreprise indexée, « l’exploitation clandestine de l’eau au niveau de la SORAZ [société de raffinerie de Zinder-ndlr] qu’elle détient majoritairement, les contrats de prestations et de sous-traitance dont certains ont été récemment mis à nu par la presse, le prêt d’Exim Bank, le non-respect du délai de l’amortissement des coûts d’investissements devant entraîner la baisse toujours attendue du prix des hydrocarbures ».
« Nous rappelons tout ceci, pour dire qu’il ne s’agit pas de changer de tutelle de puissance
dominatrice, mais que notre lutte pour la souveraineté doit se faire vis-à-vis de toutes les puissances et de toutes les multinationales qui exploitent aujourd’hui nos ressources minières et pétrolières », explique le coordonnateur national du M62.
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