Lors de l’entretien exclusif accordé, le 24 avril, à Aïr Info, Mohamed Anacko, l’ex-président du conseil régional d’Agadez, a exprimé son point de vue sur l’importance de la réconciliation nationale et de la préservation des acquis au Niger après le coup d’État du 26 juillet 2023. Il a également exprimé de vives préoccupations quant à la prolifération des « comités de soutien au CNSP », appelant à leur recadrage et à leur réorganisation.
M. Anacko a souligné la nécessité pour les Nigériens de se pardonner mutuellement et de protéger les avancées réalisées. Il a, par la suite, exprimé des préoccupations quant à la prolifération, dans tout le pays, des « comités de soutien » aux nouvelles autorités incarnées par le conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). L’ex-président du conseil régional a, par conséquent, appelé à une réorganisation de ces structures, mettant en garde contre le risque d’instabilité si elles sont laissées sans surveillance.
« Moi, je pense qu’il faut les réorganiser et créer des comités régionaux de paix au niveau de toutes les régions. Parce que les comités de soutien, ils ont fini leur mission. C’est aux premières heures », a-t-il dit, mettant en avant l’importance d’une initiative pareille qu’il avait lancée à Agadez en établissant un comité régional de paix. M. Anacko a souligné que cette initiative devrait être étendue à tout le pays, avant de déplorer la disparition de celle-ci consécutivement à la dissolution du conseil régional le 4 avril 2024.
M. Anacko a appelé, dans ce sens, le CNSP à prendre des mesures pour recadrer et réorganiser ces comités, soulignant que certains d’entre eux sont politisés. « Je pense que le CNSP doit recadrer, réorganiser ces différents comités, parce qu’ils vont, à la longue, si on les laisse, ouvrir des fenêtres qui vont faire en sorte qu’on va assister à une instabilité dans nos régions. »
L’ex-président du conseil régional d’Agadez a, par ailleurs, salué la suspension des activités des partis politiques dans le pays, mais a averti contre le maintien d’organisations qui pourraient perturber le processus de refondation nationale. « Il faut aller à une nouvelle refondation, mais il ne faut pas laisser des appendices qui sont là en train de nous distraire »
Mohamed Anacko a, en substance, insisté sur l’importance pour les autorités du Niger de corriger cette situation dans l’avenir afin de garantir la stabilité et la cohésion nationale.
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