La Cour d’État du Niger a ordonné, ce 14 juin, la levée de l’immunité de l’ex-président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État militaire en juillet dernier.
Dans sa première décision, la cour a constaté le désistement du juge d’instruction. Cependant, une deuxième requête a été introduite par le commissaire du gouvernement près du tribunal militaire, et la cour a jugé recevable la demande de ce dernier et a finalement ordonné la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum.
Maître Ould Salem, s’exprimant au nom du collectif des avocats de Bazoum, a déclaré que le collectif prend acte de cette décision et qu’une communication officielle sera faite dans la journée.
Cette décision ouvre la voie à un éventuel procès de Mohamed Bazoum pour complot d’attentat contre la sécurité et l’autorité de l’État, crime de trahison, ainsi que pour des faits présumés d’apologie et de financement du terrorisme pour lesquels il est poursuivi par les militaires qui l’ont renversé. Depuis sa destitution, Mohamed Bazoum et son épouse Hadiza sont retenus au palais présidentiel. Leur fils Salem a, quant à lui, été libéré en janvier dernier suite à une médiation togolaise.
La Cour d’État devait initialement rendre cette décision le vendredi 7 juin, après plusieurs reports. Suite à deux suspensions de séance, les avocats de l’ancien président ont quitté la salle, dénonçant une « parodie de justice » et indiquant qu’ils n’avaient pas pu rencontrer leur client pour préparer sa défense.
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