Budget 2025 du Niger : 3 033 milliards de CFA et des réformes fiscales pour stimuler l’économie

Le gouvernement nigérien a adopté mardi le projet d’ordonnance portant loi de finances pour l’année budgétaire 2025. Équilibré en ressources et en charges à 3 033,33 milliards de francs CFA, le budget enregistre une hausse de 4,13 % par rapport à 2024.

Le texte, approuvé en Conseil des ministres du 31 décembre 2024, introduit une série de nouvelles mesures fiscales destinées à relancer l’économie et à renforcer les recettes publiques. Parmi celles-ci figurent l’institution d’un impôt sur les plus-values de cessions des titres miniers, une révision de la liste des exonérations de l’impôt sur les bénéfices (ISB) et une augmentation du taux de cet impôt pour les non-résidents. La TVA sera désormais appliquée aux ventes en ligne, et une nouvelle taxe sur les admissions temporaires, y compris leurs prorogations et mutations, sera instaurée.

En parallèle, les bons de commandes publics seront soumis à une obligation d’enregistrement et un droit de timbre minimum sera appliqué sur les documents fiscaux, notamment les attestations d’exonération fiscale périodique et les attestations de dispense de retenue à la source de la TVA. Le régime fiscal synthétique perdra l’exonération de deux ans accordée aux nouvelles entreprises.

Ce projet de loi exempte, par ailleurs, la profession de journaliste du régime d’imposition et facilite le paiement de la taxe professionnelle pour les établissements privés d’enseignement. Il exonère aussi les véhicules neufs destinés au transport des marchandises ou des voyageurs de droits et taxes à l’importation, à l’exception de la redevance statistique et des prélèvements communautaires.

Le projet prévoit aussi la soumission des ONG, projets et association de développement au droit de communication, ainsi que l’application de la redevance statistique à l’exportation sur les produits agro- sylvo-pastoraux.

À noter que les dépenses de l’État pour 2025 sont fixées à 2 526,72 milliards de francs CFA, avec des charges de trésorerie estimées à 506,61 milliards. Ces dépenses couvrent notamment les pécules des contractuels, des investissements prioritaires, ainsi que des dépenses sociales dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Ce projet de loi, élaboré dans le cadre des orientations budgétaires 2025-2027, ambitionne de relancer l’économie et accroître le pouvoir d’achat des populations dans un contexte marqué par des crises internationales, mais surtout par les effets des sanctions économiques et financières subies par le pays suite au coup d’État militaire du 26 juillet 2023.

A propos de Ahmadou Atafa 636 Articles
Journaliste Fact-checker - Blogueur - Communicateur basé au Niger.

1 Comment

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*