Les autorités nigériennes ont abrogé la loi 2015-36 relative au trafic illicite des migrants. Une loi en vigueur depuis un peu plus de 8 ans avec des répercussions sur l’économie du pays.
Adoptée en mai 2015, la loi criminalisant la migration au Niger est une sorte d’approche sécuritaire initiée avec le concours de l’Union Européenne afin de freiner la migration dite irrégulière vers l’Europe. En substance, elle avait pour objet de prévenir et combattre le trafic illicite des migrants ; protéger les droits du migrant objet de trafic illicite et de promouvoir et faciliter la coopération nationale et internationale en vue de prévenir et combattre ce trafic sous toutes ses formes. Depuis son application, la loi 2015-36 a entraîné des conséquences humanitaires et économiques au Niger, particulièrement dans la région d’Agadez où plus de 5000 personnes se sont retrouvées au chômage et plusieurs milliers de migrants bloqués.
Dans cette région du Nord qui est, du fait de sa position géographique, incontournable pour le passage des migrants vers le Maghreb, l’abrogation de cette loi aujourd’hui est comme un ouf de soulagement. La population et les organisations de la société civile qui ont décrié la loi aux premières heures de son adoption ne pourraient que se réjouir aujourd’hui de cette initiative. Les activités liées à la migration contribuant fortement à l’économie de la région.
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